Entre la Renaissance du Bénin et le Gouvernement:Christian Sossouhounto dans un embarras de choix #aCotonou

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Entre la Renaissance du Bénin et le Gouvernement:Christian Sossouhounto dans un embarras de choix

Publié le samedi 24 janvier 2015 | Le Matinal

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Rencontre avec les Partenaires Techniques et Financiers du Projet de Protection de la côte à l`Est de l`épi de Siafato
Lundi 28 Avril et Mardi 29 2014, Cotonou : Le Ministre de l`Urbanisme, de l`Habitat et de l`Assainissement rencontre les Partenaires techniques et Financiers du Projet de Protection de la côte à l`est de l`épi de Siafato pour examiner avec eux les contraintes à résoudre Photo : M. Christian Sossouhounto, Ministre de l`Urbanisme, de l`Habitat et de l`Assainissement

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La pression monte dans la rue et au sein du bureau exécutif national. La décision est prise et, son parti le veut hors du gouvernement. Le ministre Christian Sossouhounto, chargé de l’Urbanisme, de l’habitat et de l’assainissement (Muha) paraît indécis. Même s’il a envie de se plier à la volonté de sa formation politique, il est tiraillé par la famille (Abomey) et la mouvance présidentielle.

Difficile pour le ministre de faire un choix. Le parti de la Renaissance du Bénin (Rb), au nom duquel il est au gouvernement, réclame son retour. Une décision officielle du bureau exécutif confirme que sa présence au gouvernement n’arrange plus la position actuelle du parti et de son chef. Dans la rue, les militants sont aussi formels : « Christian Sossouhounto doit quitter le gouvernement Yayi pour son honneur et celui du parti Rb », a déclaré un conducteur de taxi-moto, fan du parti. De l’autre côté, la mouvance présidentielle n’est pas prête à le voir partir. On apprend qu’il a des garanties de la part des partisans de Yayi Boni. Une pression est mise sur lui pour qu’il reste jusqu’à la fin du régime Yayi, s’il le souhaite. A la Renaissance du Bénin, on l’attend pour l’insérer sur la liste des candidats aux élections législatives d’avril 2015. Sa famille (d’Abomey) estime qu’il ne doit pas quitter le gouvernement sous aucun prétexte si ce n’est pas le chef de l’Etat qui en décide. « Il n’ira nulle part. Léhady ne peut pas vendre tous les Aboméens à Talon. La seule personne qu’Abomey a dans le Gouvernement est le ministre Sossouhounto. Que les mânes de nos ancêtres à Abomey sachent que leur premier ennemi est Léhady », a déclaré hier nuit, Frédéric Béhanzin, un partisan de Yayi Boni et originaire d’Abomey, comme le ministre Sossouhounto, sur Facebook. « Tout Abomey, les vivants comme les morts, doivent savoir que l’ennemi numéro 1 est Léhady .Au temps du ministre Ahanhanzo, il avait eu le même comportement. Cette fois-ci, nous devons lui montrer… qu’il ne détient pas notre titre foncier pour nous vendre comme des bétails à qui il veut. Les élus locaux doivent lui donner la bonne leçon. Le Ministre Sossouhounto n’ira nulle part. S’il suit Léhady, nous le combattrons », a-t-il poursuit dans le même post, en réaction à l’information qui circulait déjà sur la demande de retrait de Sossouhounto du Gouvernement.

Qui va devancer son prochain ?

Christian Sossouhounto va-t-il adresser sa lettre de démission au chef de l’Etat ou bien, laissera-t-il le soin au président de la République de le remplacer simplement à travers un remaniement technique ? Difficile de répondre à cette question. S’il démissionne, peut-être que le président Yayi Boni et ses partisans verront son acte comme un déshonneur à leur endroit. Ce n’est jamais arrivé à Yayi Boni, depuis qu’il est au Pouvoir. Le mot ‘’démission’’ est difficile à trouver dans le dictionnaire des hommes politiques béninois, surtout ceux qui sont des ministres ou des directeurs généraux. Il est rare de voir un ministre ou un directeur de société ou d’un office d’Etat démissionner pour son honneur ou celui de sa famille politique. On se rappelle encore de Blaise Ahahanzo Glèlè, le ministre de l’Urbanisme. Alors qu’il était accablé par un dossier et a même séjourné pendant 72 heures à la brigade économique et financière ; ce dernier n’a pas démissionné. Soulé Mana Lawani, ancien ministre des Finances, avait aussi adopté le même comportement, quand l’affaire Cen-Sad s’est éclatée. Il en a été de même pour Armand Zinzindohoué, ancien ministre de l’Intérieur, accablé par le dossier Icc-services. Pascal Koupaki, ancien premier ministre, à un moment donné, était indésirable au gouvernement ; mais il n’avait jamais voulu quitter avant d’être remplacé. Les cas des autorités politiques qui n’aiment pas quitter les choses avant que les choses les quittent sont légion. Au Bénin, depuis le renouveau démocratique, à part Me Adrien Houngbédji qui avait renoncé au poste de premier ministre (kpayô) sous Mathieu Kérékou, personne n’a plus posé un tel acte. Peut-être que cette fois-ci, la surprise viendra et, le jeune ministre va quitter l’Exécutif pour répondre à la demande de son parti politique. Ce sera un grand honneur pour lui et, il en sera applaudi pendant longtemps. Il aura sauvegardé son honneur et démontré qu’il est attaché, non pas à des intérêts personnels mais, plutôt à ceux de sa formation politique, grâce à laquelle il est au gouvernement. Les pressions vont se poursuivre. Des déclarations de soutien viendraient de toutes parts pour lui garantir sa place à la mouvance présidentielle. On lui dira qu’il s’agit ici de son destin et non de celui de la Rb, un simple parti politique. Mais le ministre Sossouhounto sera le seul et le dernier à décider. Seulement, s’il ne fait pas vite, Yayi va le décevoir, en anticipant sur son éventuel limogeage.

Félicien Fangnon

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