Le président de la Cour suprême, Ousmane Batoko, promet la transparence dans la gestion du contentieux des prochaines élections communales, municipales et locales au Bénin. En plus, il met en garde les hommes politiques qui violeraient à violer les dispositions de l’article 62 du code électoral qui stipule « …Les pratiques publicitaires à caractère commercial, l’offre de tissus, de tee-shirts, de stylos, de porte-clefs, de calendriers et autres objets utilitaires à l’effigie des candidats ou symbole des partis ainsi que leur port et leur utilisation, les dons et libéralités ou les faveurs administratives faits à un individu, à une commune ou à une collectivité quelconque de citoyens à des fins de propagande pouvant influencer ou tenter d’influencer le vote sont et restent interdits six (06) mois avant tout scrutin et jusqu’à son terme… ». Le président Ousmane Batoko a fait cette mise en garde ce jeudi 22 janvier 2015 au siège de la Cour suprême à Porto-Novo dans son discours lors de la cérémonie d’échange de vœux de nouvel an entre le personnel magistrat, le personnel non magistrat et lui. Sans aucun doute donc, les hommes politiques qui, depuis quelques semaines, sont en train de distribuer des vivres, de l’argent, des poteaux électriques, et autres cadeaux à leurs électeurs doivent commencer par se faire des soucis puisque moins de 6 mois nous séparent des élections communales, municipales et locales fixées au 31 mai 2015 par la Cour constitutionnelle.
(Lire ci-dessous un extrait des propos tenus par le président Ousmane Batoko
Les mises en garde du président Ousmane Batoko aux politiciens ‘’trop généreux’’ en période électoral
« … Plus notre décision traîne à venir, plus cela suscite des suspicions sur la transparence ainsi que sur la crédibilité de l’institution. Donc nous allons décider en toute transparence. Nous allons décider assez rapidement d’autant plus que maintenant, la loi nous impose un délai qui, comme vous le savez, est de six mois pour vider le contentieux électoral. Ce n’est plus comme avant où de 2008 jusqu’à 2015, nous n’avons pas fini de vider le contentieux électoral local, municipal et communal de cette année là. Maintenant, il n’en sera plus ainsi. C’est en cela que je voudrais vous inviter à faire en sorte que l’institution, en ce qui la concerne, soit véritablement à la hauteur de sa mission constitutionnelle. Et je vous dis, mesdames et messieurs, et à travers vous, je le dis en même temps à tout le peuple béninois. Je le dis en particulier aux acteurs politiques concernés par ce processus électoral. Je voudrais leur dire qu’ici, il y aura de la transparence dans la gestion du contentieux des élections municipales, communales et locales. Le droit sera dit. Par conséquent, la loi interdit des libéralités. La loi interdit des dons qu’on se met à faire çà et là. Que chacun se le tienne pour dit (…) Il n’y a pas de cour suprême Batoko. Il n’y a que la cour suprême du Bénin. S’il y en a qui croient que la loi est faite pour d’autres, je crois qu’ils auront l’occasion de s’en rendre compte eux-mêmes parce que la loi est faite pour tous et elle doit être appliquée pour tous… »
Propos recueillis par Karim Oscar ANONRIN