Au Centre Happy Science d’Abomey-Calavi, une bonne vingtaine de gens a été suffisamment outillée sur la médiation dans la gestion des conflits. C’était à la faveur de trois jours de formation initiée par l’ONG Humanisme et Initiatives des Rencontres africaines et malgaches(HIRAM) avec la collaboration de la Chaire Unesco des Droits de la Personne et de la Démocratie de l’Université d’Abomey-Calavi.
Du 20 au 22 janvier dernier, une vingtaine de participants à l’occasion de cette formation a pu s’approprier les différents mécanismes de la médiation dans un conflit. Ceci à travers des communications appuyées de cas vécus. Des communications qui, après avoir fait cas des généralités, ont informé les participants sur les causes, les effets et les systèmes d’alerte, les techniques de médiation et les profils d’un médiateur, ainsi que sur les limites d’une médiation. Et comme pour parfaire tout cela, les initiateurs de ladite formation ont entretenu les participants sur l’observation des élections.
Toutes communications qui feront dire au vice-président de HIRAM, Me Mouritalabi Olatoundji, que «chacun des participants est désormais outillé pour aborder en toute sérénité et efficacité la question de la médiation dans toutes les zones de conflits à l’intérieur de nos frontières comme à l’extérieur». Car, insistera-t-il, chaque participant a eu l’occasion de maîtriser le système d’alerte de menace de paix, les techniques de médiation, le cadre logique pour la médiation… Autant de connaissances renforcées par les discussions en groupes à travers la méthode participative et andragogique. Ce qui a permis de dégager les causes politiques, socio-économiques, idéologiques et religieuses des conflits. Au regard de cela, le vice-président de HIRAM a conseillé aux impétrants la pro-activité dans la gestion et la médiation des conflits. Laquelle pro-activité serait vaine, s’ils ne maîtrisent pas les techniques d’information, d’éducation et de communication (IEC) aux fins d’élaborer un système d’alerte fiable des conflits.
Procédant à la clôture de la formation, Me Mouritalabi Olatoundji a conseillé aux médiateurs de suivre avec beaucoup d’attention la naissance de la crise, son éclatement et son installation. Toutes informations susceptibles d’aider à la résolution de la crise. Aussi le médiateur doit-il être d’un certain âge, en possession de toutes ses facultés. Il doit être également un bon manager, diplomate, pédagogue, pondéré, impartial et intègre….
Edgard COUAO-ZOTTI
