Le Parlement n’est pas contre le déploiement d’un bataillon de militaires béninois aux côtés d’autres forces pour sortir le Nord-Mali des mains des terroristes. Il l’a fait savoir hier jeudi 27 juin 2013 au gouvernement au cours d’une séance plénière. Seulement, il souhaite dorénavant être informé de ces genres de situation qui engagent toute la Nation.
C’est suite à la dénonciation de la procédure d’envoi des soldats béninois à la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) par le député Antoine Idji Kolawolé en date du 14 janvier 2013 que le gouvernement a décidé d’apporter des clarifications à la représentation nationale à travers une communication. Dans ses explications, le ministre des Affaires étrangères Nassirou Bako-Arifari a déclaré : « …la sous région était menacée par plusieurs mouvements religieux et parfois même par les terroristes après la chute du régime libyen, celui de Kadhafi. C’est dans ce contexte que le Nord-Mali a été attaqué par les terroristes qui ont tenté de dicter leur loi. D’autres pays étaient dans le viseur de ces terroristes et il fallait arrêter la saignée… ». Il a poursuivi : « Le gouvernement était lié par des accords régionaux et il ne pouvait pas faire exception à la règle de sortir le Mali des mains de ces terroristes. Vu l’urgence de l’intervention militaire pour sauver un peuple qui souffre, le Bénin s’est engagé… Le Bénin a envoyé un contingent d’environ 30 hommes à la Misma. Conformément à l’article 62 de la Constitution, seul le président de la République peut décider d’envoyer des forces armées… ». Les députés à l’unanimité ont salué le courage du gouvernement à prendre cette initiative car, ont-ils concédé, ne sait jamais quant le malheur frappe à sa porte. Mais certains ont déploré la manière dont le chef de l’Etat a procédé. S’il est vrai que la Constitution lui donne l’avantage de prendre des initiatives, ont affirmé plusieurs députés, il n’est pas moins vrai qu’il devrait informer la représentation nationale.