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Pourquoi Koupaki, Soglo et Houngbédji doivent se prononcer
Publié le vendredi 28 juin 2013   |  24 heures au Bénin


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© Autre presse par DR
Nouvel Porto-Novo : Me Adrien Houngbédji leader du parti du renouveau démocratique Prd conforte les détracteurs de Océni Moukaram


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Certaines personnalités politiques, par manque d’audace, semblent cautionner le projet de révision de la Constitution. Le Premier ministre, Pascal Koupaki, le président de la Renaissance du Bénin (Rb), Léhady Soglo, et le leader du Parti du renouveau démocratique, Me Adrien Houngbédji sont suspectés d’appuyer les révisionnistes dans leur complot contre le peuple.


Pour bloquer toutes les tentatives de révision opportuniste de la Constitution du 11 décembre 1990, il faut que des voix fortes se prononcent. En 2004, quand le débat de la relecture de la loi fondamentale s’est posée, Lazare Sèhouéto, bien qu’étant ministre de l’Agriculture au gouvernement du Président Mathieu Kérékou a pris le risque de donner sa position. Il s’est ouvertement opposé à toute modification opportuniste de la Constitution.
C’était un cataclysme au Palais de la République à l’époque. A la faveur d’un remaniement ministériel, il a été sorti du gouvernement. Est-ce que l’actuel Premier ministre du gouvernement, Pascal Koupaki peut avoir le courage de s’opposer farouchement à la révision constitutionnelle en cours à l’instar de Lazare Sèhouéto ? C’est la question que l’on se pose. Dans l’opinion publique, M. Koupaki serait l’un des prétendants sérieux aux élections présidentielles de 2016.


C’est l’occasion pour lui de s’associer au combat de la grande majorité de la population opposée à toute modification opportuniste de la Constitution béninoise. S’il le faisait au prix de ses intérêts au gouvernement, il serait un "héro" au sein des masses populaires. C’est dire que le Premier ministre doit aller à l’école de l’ancien Lazare Sèhouéto pour rehausser sa côte de popularité avant 2016. Comme Pascal Koupaki, la Renaissance du Bénin (Rb) et son président sont en train de rater une belle opportunité de se réconcilier avec le peuple, car leur revirement spectaculaire dans la mouvance au lendemain du K.O de 2011 a été mal apprécié dans l’opinion.
La Rb serait contrainte de suivre l’exemple de certaines forces politiques de la mouvance présidentielle qui s’étaient opposées à la révision fantaisiste de la Constitution par le passé. C’est le cas du Parti social-démocrate (Psd), du Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (Madep), de l’Alliance Force-Clé et autres à la veille des élections présidentielles de 2006. Aujourd’hui, avec neuf députés à l’Assemblée nationale, la Renaissance du Bénin est une force sur laquelle le peuple béninois peut compter pour sauver sa démocratie en danger.


Le cas de Houngbédji


Après son échec au premier tour du scrutin présidentiel de 2011, Me Adrien Houngbédji fume le calumet de la paix avec Yayi Boni. Depuis lors, le Parti du renouveau démocratique (Prd) fait le jeu du Pouvoir, alors qu’il se réclame de l’opposition. Me Houngbédji, à cause de ses intérêts, cautionnera-t-il la révision opportuniste de la Constitution ?
On se rappelle que sous le régime Kérékou, il ne s’est pas prononcé sur la révision, au moment où les grandes formations politiques du pays et la Société civile s’y sont opposées. A l’époque, le leader des ‘’Tchoco-tchoco’’ ne voulait pas avoir des ennuis avec le Général Mathieu Kérékou qu’il a rejoint après les élections législatives de 2003. Aujourd’hui, il est encore pratiquement dans la même situation.
Que fera-t-il ? Dans l’opinion, Me Adrien Houngbédji est considéré comme l’homme de la paix pour avoir contribué à l’apaisement de la tension au lendemain du K.O de 2011. Mais, une révision opportuniste de la Constitution est une menace pour la stabilité politique et la démocratie au Bénin. Le peuple attend la réaction du Prd sur le sujet, même si c’est au prix de ses intérêts inavoués. Dès lors, l’opposition systématique du Premier ministre à la révision de la Constitution telle que conduite pourrait mener un séisme dans la mouvance. A l’Assemblée nationale, la Rb et le Prd, avec 17 députés au total, devraient revoir leur position et rejoindre le camp anti-révisionniste, afin de sauver la démocratie au Bénin.

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