Yayi Boni continue d’enregistrer les mauvais points par rapport à sa gestion. Au fur et à mesure que son dernier mandat constitutionnel tire à sa fin, il multiplie les erreurs et les fautes que même un apprenti politique ne peut commettre. Le dernier impair qu’a fait le président Yayi Boni est bien entendu la nomination du magistrat Euloge Akpo à la Cour constitutionnelle. Procédant au renouvellement des membres de la 4ème mandature de la Haute juridiction, le Chef de l’Etat avait nommé au nombre des membres qu’il a le droit désigner selon la Constitution, le magistrat Euloge Akpo.
Or celui-ci n’a pas réuni les 15 ans d’expérience prescrits par l’article 115 de la Constitution du 11 décembre 1990, pour officier comme Sage à la Haute juridiction. Conséquence, les 6 autres Sages régulièrement nommés, ont débarqué le magistrat Akpo. Une humiliation pour le gouvernement car les raisonnements du ministre de la Justice intérimaire n’ont pu changer grand-chose. Le choix de Yayi est inconstitutionnel et la Cour du Professeur Théodore Holo n’est pas allée par quatre chemins pour le démontrer. Un mauvais point pour Yayi Boni. Et au-delà de cette correction très affligeante que la Cour vient d’infliger au président de la République, c’est l’entourage immédiat de Yayi Boni qui est interpelé, notamment les Conseillers politiques et juridiques que l’Etat paie à grands frais. Tout porte à croire qu’ils profitent gratuitement des devises de l’Etat car visiblement ils ne servent à rien du tout. En effet, s’ils étaient bien conscients de l’importance de leur mission, ils auraient pu éviter cette humiliation au magistrat Euloge Akpo certainement très affecté par la décision Dcc 13-060 du 24 juin 2013. Cet arrêt de la Cour constitutionnelle, faut-il le noter, vient s’ajouter aux nombreuses décisions de justice qui désavouent la gestion de Yayi Boni, principalement les nombreux arrêts de la Cour suprême sur le processus électoral consulaire en cours. Alors, qu’attendent ces conseillers incompétents pour rendre le tablier ? Jamais, ils ne le feront. Assurément, ces apparatchiks du pouvoir Yayi ont trop d’intérêts pour prendre des décisions aussi élégantes. Ils resteront naturellement accrochés à leurs postes car ils n’ont pas encore commis le "crime des crimes" contre le peuple béninois pour maintenir leur maître adoré au pouvoir : la révision opportuniste de la Constitution.