Suite à la décision du gouvernement de détacher un contingent de militaires pour participer à la mission de sécurité malienne, les députés de l'Union fait la Nation ont adressé une interpellation au gouvernement qui a choisi de répondre par la présentation d'une communication. Cette communication a été présentée hier par le ministre des affaires étrangères aux honorables députés.
Dans sa présentation, il ressort que la déstabilisation du régime Kadhafi et la désintégration de l'armée suite aux bombardements des forces de l'Otan ont accéléré l'insécurité et la mise en place des forces du MNLA et autres dans la sous région notamment au Nord-Mali. L'effondrement de l'Etat malien avec le coup d'Etat a favorisé la prise en main de ces forces du MNLA du Nord-Mali. Des groupes armés comme Ansar-deen pour installer la charia islamique. Ce qui est contre la laïcité de l'Etat. Ces groupes armés recouraient aux actes de terrorisme. La situation d'instabilité du Mali concernait également le Bénin et bien d'autres pays car la menace terroriste ne connait pas de frontière. D'où l'envoi de troupes armées pour aider le Mali. Le Bénin n'a pas fait exception à cette règle. Pour le ministre Bako, la France a donné le top avec l'opération Serval. La Cedeao a pris le pari d'accélérer le processus de mise en place des forces d'intervention. Dans un élan de solidarité et de prise de conscience de cette menace, le Bénin a envoyé un contingent à la Misma. Il ajoute que l'acte posé est conforme à l'article 62 de la Constitution, ou seul le président de la République peut décider d'envoyer des forces armées. Une unité de police et une force militaire au Mali. En prenant cette décision majeure, le gouvernement du Bénin était conscient de toutes les conséquences a déclaré le ministre béninois des affaires étrangères. Le développement fait par le ministre Bako a satisfait la soif des députes qui ont apprécié l'initiative. Pour Djibril Débourou : " Même si nous devons déplorer le retard du gouvernement, nous nous devons de saluer son courage pour avoir décidé d'envoyer des troupes. Car le terrorisme peut frapper n'importe qui, n'importe comment et n'importe quand. Si à nos portes, on a les bruits de bottes, il faut saluer la promptitude du gouvernement. En côte d'Ivoire, nous pouvons constater que c'est une guerre fratricide et ce n'est pas le cas au Mali. Si cela arrivait au Bénin, qu'aurions nous fait ? Que devient Kidal car là-bas, il y a une fréquentation sélective et je ne comprends pas la position de la France ? Kidal appartient au Mali et on ne peut pas faire un Etat dans un Etat "Il est soutenu par Gilbert Bagana qui a déclaré ceci " il faut saluer la pro activité du gouvernement. Cette décision est salutaire au-delà de cette question de forme évoquée par le président Idji Kolawolé. Notre position permanente dans la diplomatie africaine et régionale et aussi la position récente de notre pays à la tête de l'UA sans oublier les relations fraternelles entre le Mali et le Bénin ? Je m'interroge sur les dispositions qui seront prises avec le retrait progressif de la France. J'espère que les dispositions sont entrain d'être prises pour soutenir le Mali après le retrait de la France. Et que le Bénin soit également présent dans ce processus ". Mais les députés de l'opposition ont mal apprécié l'attitude du gouvernement. Selon Raphaël Akotègnon avant l'intervention de l'armée à l'extérieur, il était normal que la représentation nationale soit informée.