L’Union fait la Nation organisera très prochainement sa 3ème convention nationale. Dans cette interview, le Président du comité préparatoire et 2ème Secrétaire général adjoint du bureau exécutif transitoire de l’Union, Augustin Gbaguidi a exposé l’esprit des assises. Il en a profité pour rappeler la position de l’Un sur la question de la révision de la Constitution. (Lire l’intégralité de l’interview)
Le Matinal : Quelles sont les attentes de la troisième convention de l’Union fait la Nation ?
Augustin Gbaguidi : Les statuts de l’Union fait la Nation ont recommandé qu’à chaque année, nous tenons une convention nationale. Celle de cette année qui est la 3ème, a pour objet d’évaluer le chemin parcouru depuis 2010, ensuite voir par rapport aux recommandations de la dernière convention tenue les 27 et 28 avril 2012, ce qui a été fait et ce qui reste à parfaire. Il s’agira d’évaluer au cours de cette convention le taux d’exécution desdites recommandations, et les mesures à prendre pour corriger les ratés observés.
Que peut-on retenir des activités menées depuis la deuxième convention nationale ?
Depuis la dernière convention, l’Union a organisé un certain nombre d’activités qu’il convient de rappeler. D’abord les 26, 27 et 28 juillet derniers, nous avons tenu les journées de l’Union fait la Nation. Journées au cours desquelles nous avons analysé la situation socio-économique nationale, et proposer des solutions, comme le prescrit l’article n°4 de la charte des partis politiques. Il a été question à cette occasion de critiquer l’action du gouvernement et de suggérer des propositions concrètes pour le bien-être de nos populations.
Nous avons ensuite créé l’école de l’Union fait la Nation pour éduquer nos militants. Il s’agit d’une initiative innovante lancée par l’Union fait la Nation qui se veut un vrai parti politique.
En effet, il est nécessaire pour les militants de connaître le devoir qui est le leur en matière de militantisme. Il importe de leur inculquer les notions de militantisme pour les aguerrir face aux difficultés qui se dresseront sur leur chemin et les mettre au diapason de l’actualité politique nationale. Des séries de formations ont démarré dans ce sens et se poursuivent actuellement. Nous avons eu à organiser aussi la jeunesse de l’Union fait la Nation. Une activité qui s’est soldée par la tenue les 10 et 11 mai 2013 de la convention nationale de la jeunesse de l’Union fait la Nation.
Enfin, nous avons eu à organiser le 28 mai 2013 l’Assemblée générale constitutive des adhérents directs à l’Union fait la Nation. Vous n’êtes pas sans savoir qu’à l’issue de notre deuxième convention nationale, l’adhésion directe fait désormais partie des modes d’adhésion à l’Union fait la Nation. Et ce pour permettre aux Béninois, combien nombreux sont-ils, qui ne sont pas militants d’un parti politique membre de l’union, mais qui épousent les idéaux prôné par le groupe, de faire leur adhésion directement.
En cette période où le débat sur la révision de la Constitution est sur tapis, doit-on s’attendre à une position officielle de l’Union à l’issue de ces deux jours de convention ?
La convention de l’Union fait la Nation ne veut occulter aucun problème relatif au vécu quotidien des Béninois. Bien au contraire. Au cours de nos deux jours de convention, l’union va analyser tous les problèmes d’actualité, qu’ils soient sociopolitiques ou économiques. La révision de la Constitution étant un sujet d’actualité, on va en débattre.
Et quelle sera cette position ? L’Un soutient ou non à la révision ?
Laissez-moi vous dire que la position de l’Union fait la Nation par rapport à la révision de la Constitution n’a jamais fait l’objet d’ambigüité. L’Union a, à maintes occasions exprimé sans ambages sa position sur la question. Je vous renvois à notre plaquette sur les 26 propositions de l’Union fait la Nation touchant tous les domaines de la vie sociopolitique nationale. Propositions issues des journées de réflexion de l’Union fait la Nation des 26, 27 et 28 juillet 2012.Il s’agira donc pour nous de soumettre cette position aux délibérations de la convention.
Donc l’Union soutient le projet de loi portant révision de la loi fondamentale du Bénin ?
Je crois que parler d’emblée de révision de la Constitution sans savoir une connaissance claire des problèmes à résoudre par cette présumée révision ne parait pas une approche rigoureuse. D’ailleurs, à l’Union fait la Nation, nous ne parlons pas de révision, mais plutôt d’évaluation de la Constitution. Ce qui voudra dire que 23 ans après l’historique Conférence nationale des forces vives de la Nation, nous allons jeter un regard rétrospectif critique sur le chemin parcouru pour relever les forces et faiblesses de notre loi fondamentale, principal soubassement de notre République. L’Union fait la Nation propose à cet effet une table ronde qui réunit toutes les forces vives du pays, pour un dialogue franc et sincère sur ce qui peut faire l’objet d’un réaménagement dans notre constitution. Et ce au regard du mode de fonctionnement de nos institutions. En clair, il s’agira de passer au crible les goulots d’étranglement inhérents au fonctionnement de l’appareil gouvernemental et des institutions étatiques.
L’Un serait-elle donc d’avis pour une révision consensuelle ?
La relecture dont nous parlons à l’Union fait la nation passe d’abord par une assise au cours de laquelle nous passons au scanner les supposés problèmes qui freinent le bon fonctionnement de l’exécutif, pour identifier les causes, les analyser et rechercher enfin les voies et moyens pour les résoudre. Mais, s’il advenait qu’il faut forcément passer par la relecture de la constitution pour régler ces problèmes là, nous aviserons en son temps pour enclencher la procédure dans une parfaite transparence.
Votre mot de fin
J’invite les populations à la sérénité. L’espoir est permis et nous avons confiance à l’avenir. Nous avons confiance à l’Union fait la Nation qui est la seule alternative crédible. C’est pourquoi nous appelons tout le peuple béninois au calme et à faire confiance à l’union qui portera vos espoirs pour que demain soit meilleur.
