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Adjinakou N° 2157 du 5/2/2013

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Grace présidentielle à Me Agbo et Berthe Cakpossa : Azannai critique la décision de Yayi
Publié le mardi 5 fevrier 2013   |  Adjinakou


Candide
© Autre presse par DR
Candide Azannaï
Président du parti « Restaurer l’Espoir »


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Après plus de six(06) mois d'absence dans les médias, Candide Azannai, député Forces cauris pour un Bénin émergent(Fcbe) élu dans la 16ème circonscription électorale s'est invité dans la polémique que suscite la grâce présidentielle offerte à Me Lionel Agbo et à Berthe Cakpossa. Le moins qu'on puisse dire est que sa verve est intacte

Alors que l'on s'attendait à voir tous les critiques du régime en place se ranger depuis que " l'offense au chef de l'Etat " a commencé par faire des vagues dans notre pays, l'honorable Candida Azannai sort de son long mutisme. Curieusement, son langage n'a pas changé envers le Chef de l'Etat depuis sa sortie médiatique du 26 août 2012 et le ton est resté le même. Une fois encore, il a eu la dent dure contre Boni Yayi.


Grâce ou disgrâce ?
La grâce offerte par le Président de la République à Me Lionel Agbo et à Berthe Cakpossa continue de susciter des commentaires. La dernière en date est celle de Candide Azannai, député Fcbe et président du parti " Restaurer l'espoir ". L'homme qui s'est muré dans un silence inquiétant depuis sa fameuse sortie médiatique du 26 août 2012 sur la chaîne de télévision privée Canal3, quelques semaines après l'entretien à polémique du Chef de l'Etat avec la presse nationale, a enfin décidé de rompre ce silence. L'occasion était alors toute trouvée pour son " come back médiatique ". Il s'agit de la grâce présidentielle offerte à l'avocat et homme politique, Me Agbo et à notre consœur Berthe Cakpossa, de Canal3. Au regard de ses déclarations, on peut retenir que l'honorable Candide Azannai et ancien ministre de l'Industrie n'a pas perdu de sa verve et de son langage. Il faut retenir tout simplement que l'initiateur du concept " Tchéké Edjinkonin " n'a pas fait une fois encore de cadeau au Chef de l'Etat qui est patron de la mouvance présidentielle à laquelle il appartient. " Le Chef de l'Etat prend trop de liberté avec notre démocratie et plus grave la Constitution ", a déclaré Candide Azannai au sujet de la grâce présidentielle accordée à Me Lionel Agbo et Berthe Cakpossa dans l'affaire relative à l'offense au Chef de l'Etat ayant conduit, il y a quelques jours, Me Agbo à écoper d'une peine de 6 mois d'emprisonnement ferme avec mandat de dépôt et une amende de 500.000F. Pour Candide Azannai qui n'a pas fait dans la dentelle comme à ses habitudes, " cette grâce porte deux disgrâces, l'une grave pour la justice et l'autre humiliante pour tout le pays ". A l'en croire, la méthode abrupte, le contexte des persécutions juridico-policières artificiellement lancées contre Me Agbo et certains de ses proches contrastent bien avec le communiqué de la présidence de la République offrant la grâce présidentielle. Eu égard à tout ce qui précède, il fait remarquer que tout est maladroit sur toute la ligne avant de conclure que ce qui se passe est inquiétant non seulement pour Me Agbo mais aussi pour la suite. Comme on peut le constater, le député Azannai est resté égal à lui-même, très virulent dans ses critiques envers son patron. Il est resté dans sa logique de " mouvancier critique ".


Egal à lui-même
Il ne pouvait en être autrement. On se rappelle en effet que le dimanche 26 août 2012, soit plus de trois semaines après l'entretien télévisé que le Chef de l'Etat a accordé à la presse nationale à l'occasion de la fête du 1er août 2012, le député Candide Azannai était l'invité de l'émission " Zone Franche " de la chaîne de télévision privée Canal3. Ce qu'il faut retenir, c'est qu'il a eu la dent très dure contre le Chef de l'Etat qui devrait selon lui, être poursuivi devant la Cour pénale internationale(Cpi) pour ses propos. Il a estimé que " cet entretien est mauvais, dommageable et dangereux pour la République et plus grave, il est fait un 1er août. Il faut décourager cela". Candide Azannai a tout simplement mis les pieds dans les plats. En somme, ce sont des propos virulents qu'une personnalité politique par de surcroît membre de la majorité présidentielle aura tenu à l'égard du Chef de l'Etat depuis sa réélection en mars 2011. Il n'en fallait pas plus pour déclencher la colère de ses " amis " de la mouvance. Pendant des semaines, il a été " lessivé " et traité de tous les noms d'oiseaux par toutes les composantes de sa famille politique. Curieusement, l'homme n'a pas répondu à ses " détracteurs ". Depuis lors, c'est motus et bouche cousue au point où on s'est demandé s'il n'a pas regretté sa sortie du 26 août. Mais, c'était mal connaître l'homme. Il a suffi qu'il sente que les fondamentaux de la République sont en train d'être bafoués pour qu'il ressorte de façon virulente sa langue qu'il avait entre temps donné au chat.

Edgar Gnimavo

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