L’opération d’affichage de la Liste Electorale Informatisée Provisoire (LEIP) démarrée lundi a du plomb dans l’aile à Abomey-Calavi. Les Agents locaux d’actualisation (Ala) et autres auxiliaires impliqués dans la correction de la Liste Electorale Permanente Informatisée (Cos-Lépi) grognent. Et pour cause :
Le Cos-Lepi doit 21 jours de salaire aux protestataires. Ils prévoient mettre tous les moyens en branle pour se faire payer. Ils ont manifesté lundi leur mécontentement dans la commune d’Abomey-Calavi lors de la cérémonie de réception du fichier électoral par les chefs d’arrondissement. Ces agents pour la plupart sans contrat et sous-traités sont très remontés contre le président du Conseil d’Orientation et de Supervision de la Liste Électorale Permanente Informatisée (Cos-Lépi) Sacca Lafia. Leur ultime recours, ils promettent saboter l’affichage des résultats provisoires issus de la correction de la Lepi en déchirant toutes les listes affichées dans les différents centres de vote dans la commune d’Abomey-Calavi. Si le maire Patrice Hounsou-Guèdè a tenté de jouer la carte d’apaisement, le Chef d’arrondissement de Godomey sensible aux problèmes des agents recenseurs, a interpelé les membres du Cos-Lépi notamment le président Sacca Lafia. Pour le Chef d’arrondissement (CA) de Godomey, cette situation n’a pas sa raison d’être puisque le gouvernement a débloqué tout le financement nécessaire pour la finalisation de l’opération de correction de la Lépi. Il exige donc un rétablissement dans un bref délai de la situation de ces agents. « Il faut que le Cos-Lépi paye les Ala. On ne peut pas faire travailler les enfants et ne pas les payer parce que pour l’opération même, il y a un budget qui a été réalisé. Ils ont pris en compte les Ala ; Il faut qu’ils soient payés. », a-t-il souhaité.