Désiré Vodonou a démissionné de Force Clé. L’information a été annoncée à grand renfort de publicité par la presse écrite. Mais, au-delà de cet événement, il y a lieu d’examiner les contours de cette démission.
La question que les Béninois se posent aujourd’hui est quelle sera désormais la destination de Désiré Vodonou ? Qu’est ce qui peut expliquer son départ du parti où il est membre fondateur et où il a milité depuis 2004 ? Quand on tente de répondre à ces questions, on est obligé de constater que son choix de tourner dos à ses désormais anciens camarades de lutte n’est pas le meilleur. Cela pose un problème de militantisme et de conviction de nos hommes politiques. Si son combat était par conviction, c’est sûr qu’il n’aurait pas pris cette décision. Quand on le fait par conviction, malgré les coups, on milite pour imposer ses idées et quand elles sont nobles, on est toujours suivi par au moins une minorité. Le problème fondamental posé, c’est qu’il n’a pas bénéficié du soutien de ses camarades quand il était en difficultés. C’est trop banal. Désiré Vodonou lui-même n’a pas cessé de répéter que sa détention est politique. Alors, que peuvent ses collègues et camarades en ce moment à part les questions d’actualités au gouvernement ? Si on s’inscrit dans cette logique, à moins que ses collègues rejoignent le camp de Yayi, sinon ils n’ont aucune possibilité de le sortir d’affaire. Donc, lui-même doit y penser. Doit-on accuser ses anciens camarades ? Impossible ! Ils ne l’ont pas fait parce que sa détention était politique. Maintenant, Désiré Vodonou a quitté Force Clé. Mais c’est pour aller où ? A la Renaissance du Bénin qui n’est plus avec Yayi ou aux Forces cauris pour un Bénin émergent ? Dans tous les cas, il conforte l’hypothèse que les hommes politiques ne sont guidés que par leurs intérêts. La démission de Désiré Vodonou n’est pas la solution à son problème.
Affissou Anonrin