La lutte contre la corruption ressemble désormais à une farce. Les responsables au sommet de l’Etat continuent de troubler la population qui devra attendre encore longtemps pour constater la répression.
Depuis quelques semaines, l’on parle au Bénin de malversations ça et là. Pourtant le Bénin dispose d’une loi contre la corruption qui vient renforcer le dispositif légal existant contre les faits économiques délictueux.
Malgré les discours et les rapports faisant état d’une amélioration de la lutte contre la corruption, cette pieuvre continue d’étendre ses tentacules et de prouver qu’il n’y a qu’une simple comédie qui se joue par les citoyens à qui le peuple a confié la gestion de ses biens.
Au sujet des scandales évoqués dans la construction du siège de l’Assemblée nationale, dans la gestion de la filière coton et dans la construction de la tribune de Maria Gléta, des actions de confirmation ou d’infirmation des faits et d’éventuelles poursuites ne sont pas rendues publiques. A cela vient s’ajouter la décision de la Cour constitutionnelle qui n’approuve pas que l’on dise que le Chef de l’Etat ne perçoit pas de salaire. Bien plus grave, une commission d’information et d’enquête parlementaire informe le peuple que la gestion des fonds (Fadec) destinés à développer les communes est cousue d’irrégularités dans plusieurs communes. D’autres affaires scabreuses s’ajoutent à ce vilain tableau. Mais ce qui est drôle dans cette affaire, c’est que les hommes en cause sont dans une solidarité de corps qui prouve au peuple qu’il ne peut rien attendre. Les personnes impliquées se tiennent et ne sont pas prêtes à se lâcher pour la manifestation de la vérité. C’est à croire qu’il s’agit d’un cirque. Tout se joue au sommet au détriment des populations dont la majorité ignore ses droits et n’accomplit que des devoirs. Et dire que le Bénin fait des prouesses dans la lutte contre la corruption, il n’y a que les institutions internationales qui veulent être dupés qui le sont vraiment. Le mal reste au sommet.
Junior Fatongninougbo