Le mouvement de débrayage déclenché par les magistrats se poursuit allègrement au grand dam des justiciables.
Depuis hier, les magistrats réunis au sein de l'Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) ont reconduit leur grève de 72h conformément à l'assemblée générale tenue le vendredi 28 juin dernier. La motion de grève des magistrats fustige " le refus du Directeur Général de la Police Nationale à mettre fin à la filature systématique et aux tracasseries dont fait objet le juge Angelo Djidjoho Houssou " ainsi que les menaces de mort qui pèseraient sur certains de ses collègues. L'Unamab en profite également pour dénoncer les nominations anarchiques intervenues récemment dans le secteur de la magistrature. Pour l'Unamab, ces nominations fantaisistes dénotent : " d'un plan de déstabilisation du pouvoir judiciaire ". Puisque les irrégularités dénoncées n'ont pas été revues malgré les démarches de résolution entreprises par leur association, les magistrats estiment que la grève reconduite depuis hier continue ce jour même et s'achèvera jeudi. Cette reconduction tacite vise selon eux à paralyser l'appareil judiciaire jusqu'à ce que le juge Angelo Djidjoho Houssou cesse de faire l'objet de filature. En attendant, un arrêt collectif et concerté de travail de soixante-douze heures, renouvelable par tacite reconduction, est en cours depuis ce mardi 02 à 00 heure et se poursuivra jusqu'au jeudi 05 juillet 2013 à vingt-quatre heures. Il faut signaler au passage qu'en plus des désagréments causés aux justiciables, l'Unamab boycotte également toutes les formations programmées à leur endroit.