La Présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Dr Nkosazana Dlamini Zuma, s'est dite "préoccupée'' par la situation en Egypte où l’islamiste Mohamed Morsi a été écarté mercredi du pouvoir par l'armée.
Selon un communiqué de l'UA transmis jeudi au bureau de APA Côte d'Ivoire, Dr Nkosazana Dlamini Zuma, suit de très près l'évolution de la situation en Egypte.
"Elle est particulièrement préoccupée par la tension qui prévaut dans le pays et les risques que cette situation fait peser sur la stabilité et la sécurité de l'Egypte, ainsi que sur la consolidation de son processus démocratique", ajoute le texte.
La Présidente de la Commission, rappelant la position de principe de l'UA concernant les changements anticonstitutionnels de gouvernement, a par ailleurs souligné la nécessité pour tous les acteurs égyptiens d'œuvrer au règlement de la crise actuelle par le dialogue, en vue de trouver des réponses adéquates aux aspirations populaires dans le cadre de la légalité et des institutions égyptiennes.
Il s'agit, ce faisant, explique le communiqué, de "préserver les acquis de la Révolution égyptienne de 2011 et ceux du processus démocratique, et de parvenir à un consensus national sur l'avenir du pays".
"La Présidente de la Commission, qui affirme la volonté de l'UA de contribuer à une issue pacifique à la crise actuelle, se propose de dépêcher, aussi rapidement que possible, un groupe d'éminentes personnalités africaines en vue de consulter les acteurs égyptiens et d'aider à l'émergence d'un dialogue responsable et constructif devant permettre de dépasser la conjoncture difficile que traverse le peuple égyptien frère", conclu le texte.
L'éviction de l'islamiste Mohamed Morsi, premier président civil élu, démocratiquement, par l'armée, après une année de pouvoir, a donné lieu à des réactions mitigées à travers le pays.
Le président de la Haute Cour constitutionnelle égyptienne, Adly Mansour, désigné par l'armée pour conduire la transition, prêtera serment, jeudi, pour devenir le Chef de l'Etat par intérim.