Probablement l’un des prochains défis au Prd. Jamais le relationnel entre le peuple et sa classe politique n’a été aussi dégradé selon la plupart des observateurs de la vie publique nationale. Du fait de l’absence totale de transparence dans le fonctionnement des partis politiques notamment en ce qui concerne leur financement. A chaque campagne électorale des sommes faramineuses sont déversées dans nos villes et nos campagnes malgré le contexte de paupérisation croissante de la population. Ce qui renforce le ressentiment du « tous pourris » que nourrit le citoyen vis-à-vis de sa classe politique. La gouvernance publique quotidiennement émaillées de scandales, de détournements et de prévarication terni davantage la situation. Aux yeux du citoyen, le politicien c’est l’homme qui s’enrichit rapidement, facilement et impunément sur le dos du trésor public. Le parti a progressivement perdu sa réputation de force de proposition, très vite remplacée par celle de force de prédateurs de deniers publics, aux yeux de l’opinion. Au vu de tout ce qui précède, le financement des partis apparait comme le premier niveau d’assainissement des mœurs politiques dans notre pays ; lorsqu’on sait que ce sont ces partis politiques qui fournissent aux différentes institutions de la République la grande majorité de leurs membres. Il est question de remettre le parti dans la droite ligne de sa mission initiale qui est de penser la société, de rendre compte et de proposer aux populations une alternative de développement. En clair, les partis sont au service d’un peuple. Un peuple qui devrait en retour leur donner les moyens nécessaires à l’accomplissement de leur mission, chacun en fonction de son envergure et de sa représentativité. La réflexion à venir porte sur l’organisation de ce financement afin de ne pas le faire dévier de ses objectifs initiaux.