Le Syndicat national des travailleurs des services d’assistance aéroportuaire (Syntrasaa) de la société Ahs-Bénin va en grève pour 72 heures à compter de ce jour, mardi 05 février 2013. Il évoque des revendications qui n’ont pas de fondement.
Des travailleurs de la société Ahs-Bénin comptent perturber le déroulement normal des activités aéroportuaires durant 72 heures à partir de ce jour. Ils veulent ainsi paralyser le trafic à l’aéroport international Bernardin Cardinal Gantin, tant ce mouvement de grève gène les intérêts d’Ahs-Bénin. Les membres du Syntrasaa/Ahs exigent en effet le paiement du salaire conformément au contrat du Comité de gestion des activités d’assistance en escale des avions (Cogaa) et les arriérés correspondants, l’arrêt immédiat des recrutements irréguliers qui ne respectent pas selon eux les procédures écrites dans le cadre de la norme Iso 9001, la lumière sur l’avancement des travailleurs suite à l’évaluation 2013 et l’affaire Agassin. Ils demandent par ailleurs l’annulation de la prolongation des cinq ans de la licence d’assistance en escale faite par le ministre Nicaise Fagnon. Or différentes solutions ont déjà été apportées à ces problèmes qui n’en sont plus véritablement. En effet, sur la première revendication, l’Etat béninois en liquidant le Cogaa, ancienne structure étatique de gestion des aéroports, a procédé au licenciement de tous les employés ainsi qu’au règlement de tous les droits règlementaires aux travailleurs concernés. Un contrat de concession a été signé entre l’Etat béninois le 05 novembre 2004, et la société Ahs/Bénin Sa pour la gestion des activités de l’assistance en escale. Dans ce contrat, il est même précisé que « le concessionnaire n’aura aucune obligation de reprendre à son compte les contrats souscrits par l’autorité concédante préalablement à la signature du présent contrat et ce, quelle que soit leur nature, l’autorité concédante se portant fort du respect scrupuleux de la ladite stipulation ». A propos de la deuxième revendication, il faut noter que le recrutement du personnel ne relève pas des compétences d’un syndicat. Seule la Direction générale peut décider selon les besoins et les moyens de l’entreprise, de recruter des agents qu’elle juge utiles, la société Ahs-Bénin étant une entreprise de droit privé et non une société d’économie mixte ou une société d’Etat. Mieux, le rôle d’un syndicat est de défendre les seuls intérêts des travailleurs et non de verser dans des revendications discutables. En ce qui concerne les autres revendications, il est à préciser que l’agent cité, a été recruté pour une période d’essai au poste de responsable litige au service passage, mais n’y a pas été confirmé pour des raisons appréciées par le Conseil de discipline de l’entreprise. On peut également trouver très curieux qu’un syndicat censé travailler pour la pérennité de son entreprise demande dans sa motion de grève, l’annulation de la prolongation de la licence qui lui a été accordée.
Le Syntrasaa/Ahs-Bénin contre les intérêts de son employeur
Face à ces revendications, on est en droit de s’interroger sur les motivations réelles de ce syndicat créé, il y a quelques mois. A y voir de près, le Syntrasaa/Ahs-Bénin est au service de lugubres intérêts ayant pour objectif de voir disparaître la société Ahs-Bénin. Il ignore les revendications réelles des travailleurs pour contester des mesures prises par la Direction générale qui doivent logiquement contribuer à la bonne marche de l’entreprise. Sinon comment comprendre qu’un syndicat remette en cause la concession de l’assistance en escale des avions sur la plateforme aéroportuaire de Cotonou, une activité objet de toutes les convoitises. Pis, le syndicat parle de scandales sans apporter aucun élément de preuves de ses allégations. Toute chose qui laisse croire qu’il s’agit d’acharnement et d’une volonté d’empêcher la mise en application de nouvelles dispositions qui gênent ses intérêts et qui garantissent la sûreté et la sécurité. Le mouvement de grève a certainement d’autres mobiles et les travailleurs doivent être davantage vigilants pour éviter le piège d’un syndicat manipulé. En tout cas, approchée, la Direction générale de la société Ahs-Bénin a réaffirmé sa volonté de ne céder à aucune pression ni intimidation. Elle a par contre renouvelé sa disponibilité à dialoguer dans un climat serein et apaisé pour protéger les intérêts de la société.
