Répertorier toutes les difficultés liées à la gestion de l’exploitation du sable par dragage et, proposer des approches de solutions pour un bon essor de la filière. Tel est l’objectif de l’atelier qui s’est ouvert hier, 04 juillet 2013, à l’Hôtel «Les Ambassadeurs» de Porto-Novo, sous la direction du directeur adjoint de cabinet. C’est en présence du Président de la Cour Suprême, du préfet de l’Ouémé/Plateau, du maire de la ville, des acteurs de la filière et autres personnalités.
Du discours du directeur général des mines, Djibril Moriba, à l’ouverture de l’atelier sur la problématique du sable par dragage, il ressort que « c’est en mars 2009 que d’une part, conscient du grave danger que constitue le phénomène de l’érosion côtière (la mer avance de 15 mètres par an à l’est de la ville de Cotonou) et d’autre part, pour préserver le crédit d’environ 35 milliards FCFA obtenu par notre pays dans le cadre de la construction des épis de protection de la cote, que le gouvernement … a interdit le prélèvement du sable le long de nos plages ». Une interdiction qui marque la naissance de la filière de l’exploitation par dragage du sable de construction. De 2009 à ce jour, cette filière a connu plusieurs difficultés que le présent atelier se donne pour mission de répertorier tout en apportant quelques approches de solutions.
Pour le représentant du Ministre de l’énergie, Armand Dakéhoun, ces difficultés ont noms : l’inorganisation de la filière, les relations souvent conflictuelles des promoteurs de dragage du sable avec les communautés et pouvoirs locaux, la qualité des réalisations des œuvres socio-communautaires, la gestion des avantages douaniers et fiscaux, le suivi technique et environnemental des dragages, la concurrence déloyale des carrières illégales, le prix de cession du sable, la poursuite des travaux de recherche aux fins de garantir l’approvisionnement durable des populations en sable de construction. Des difficultés auxquelles le Maire de Porto-Novo, Moukaram Océni, appelle ces assises à s’y pencher afin que la filière soit mieux organisée et que sa commune en jouisse s’agissant des redevances minières à verser par l’Etat pour la réalisation des projets de développement au profit des populations. Cet atelier qui répond aux besoins de « réorganiser et de dynamiser la filière de dragage de sable continental et de réduire sensiblement des exploitations illégales du sable », permettra, selon le directeur adjoint de cabinet du ministère de l’énergie et des mines, Armand Dakéhoun, d’apporter des solutions consensuelles pour une gestion efficace et équitable de la filière. Il a enfin invité tous les participants à cet atelier à travailler d’arrache-pied, afin que les objectifs visés soient atteints.