Le peuple béninois est attendu aux urnes en 2016 pour élire le prochain président à la succession de Thomas Boni Yayi. Au fur et à mesure que s’approche cette échéance, des acteurs politiques occupent le terrain sociopolitique pour se faire remarquer. Parmi eux, une quinzaine de fantoches se réclame également présidentiable et se fait inviter dans le débat sur la course à magistrature suprême.
Par Anicet TIDJO
Être candidat à la présidentielle de 2016 au Bénin n’est plus comme à l’accoutumé, subordonné à un calcul majeur ou une chose assortie d’une assurance susceptible de quantifier le poids politique du prétendant ; il suffit juste d’une volonté individuelle ! A nos jours, des noms d’une trentaine de candidats à la succession de Boni Yayi sont déjà connus. Parmi eux, une quinzaine qui incarnent l’immaturité politique et bien connu du peuple antérieurement ou non, prennent d’assaut les contrés du pays, exprimant leur désir à toutes les occasions qui s’offrent à eux.
C’est à croire qu’après Boni Yayi, le fauteuil présidentiel est accessible n’importe qui. Cet état de chose a été dénoncé par l’Honorable Candide Azannaï, lors de la 4ème convention de l’Union fait la Nation. Il s’est en réalité demandé si c’est le pouvoir qui si parterre au Bénin pour que n’importe qui se réclame candidat ? Pour lui, ceux-là sont dans l’illusion. A-t-il par ailleurs rappelé à ces derniers qu’“un corps électoral n’est un amphi théâtre“.
Quand bien même il y a des démarcheurs d’électorat parmi ces fantoches, on est en droit de s’interroger sur l’image du pays, celui-ci qui a connu à sa tête, des Hommes forts et dans des moments forts précieux. Certains potentiels candidats approchés n’ont aucune notion de mesure de la situation et estiment qu’il suffit d’avoir les moyens financiers ; ce qu’ils s’attèlent à mobiliser.
Cependant, il est impérieux de faire savoir que le peuple béninois n’est plus prêt a effectué un choix n’importe comment. Car, le peu de temps qu’a fait au pouvoir Boni Yayi, leur a donné une autre lecture de la gestion d’un Etat. En clair, ces moins que rien n’ont rien à faire dans cette course de vertueux et de responsables.
Ce n’est pas en se faisant entendre régulièrement au parlement qu’on devient célèbre politiquement ou président de la République. Ce n’est pas aussi en prenant part aux grands rendez-vous socioculturels qu’on mérite le pouvoir. Pour l’heure, ce que font ces députés candidats, ces ministres et anciens ministres candidats et bien d’autres est tout sauf la politique d’accession au pouvoir. Avant de rentrer dans cette course de haut niveau, chacun d’eux devrait avoir la caution morale de la communauté béninoise et celle internationale ajoutée à l’onction du père céleste ; et ça se manifeste par des actes concrets sur tous les plans qui embrassent le vécu quotidien des citoyens.