La parole est la voie royale de communication entre le genre humain. Elle est par excellence la magie qui fait de l’individu un être de pensée, de parole et d’action.
Le verbe est la première forme de manifestation de la pensée d’où son importance et sa toute puissance. Dans le livre de l’Apôtre Jean, il est écrit : « Au commencement était la parole, et la parole était avec Dieu, et la parole était Dieu ». Ce merveilleux pouvoir d’habiller les pensées en paroles distingue l’homme du reste du règne animal. Qu’il ait conscience ou non, tout être humain est l’artisan de son destin, car c’est dans sa liberté de pensée et de parole que réside le fondement de son évolution. L’homme dispose de ce fait d’un libre arbitre qui l’amène à utiliser les mots de son choix pour s’exprimer et agir. Cela témoigne de la liberté de religion, d’association et d’expression dont il jouit et qui fait l’objet de revendication partout où cette liberté est entravée.
Rien n’arrive au hasard
Le destin de chaque être humain est déterminé par la manière dont il applique son libre arbitre. Par la force et la puissance des mots, l’homme construit et embellit comme il peut détruire et médire. Fort heureusement, il est possible de réparer les torts que l’on se fait en prenant conscience de la cause des effets désastreux observés. Cette correction passe par l’autosuggestion qui consiste à déprogrammer le subconscient de toutes les scories et ordres négatifs et à implanter un nouveau programme basé sur la santé, l’amour, la prospérité. Tout ce que nous décrétons ou disons se matérialise sous la forme objective correspondante si nous persévérons, par habitude, dans cet état d’esprit. C’est une évidence logique et mathématique. La preuve en est que, lorsque vous laissez entrer la lumière dans une chambre obscure, il ne peut plus y avoir obscurité et, là où règne l’abondance, la pauvreté disparaît. Tout ce que vous avez de destructif dans la vie, vous l’avez engendré en utilisant la parole de manière négative. Combien de fois n’avez-vous pas proféré des menaces qui se sont réalisées ? Il nous arrive même de penser ou d’être en train de parler de quelqu’un et aussitôt ce dernier apparaît. Souvent, nous mettons sous le signe du hasard les manifestations de nos pensées ou de nos paroles. Rien n’arrive au hasard.
La parole, notre servante docile
Il est important que nous apprenons à utiliser le pouvoir du verbe de manière constructive, en décrétant que pour créer, bénir, louer, magnifier dans le but d’entourer notre vie et celle des autres de grâces divines et de lumière. Ce n’est pas pour rien que l’homme dispose de deux oreilles pour davantage écouter, deux yeux pour bien observer, deux narines pour grandement s’oxygéner mais d’une seule et unique bouche pour contrôler et maîtriser les mots qui vont en sortir. La mémoire collective recommande de tourner la langue par sept fois avant de parler parce que ce que nous sortons de la bouche est une source de pouvoir à double tranchant. Nos moindres désirs pensés ou exprimés sont des ordres qui sont immanquablement exécutés. Dans le livre d’Essaie, il est écrit : « Ma parole ne retourne point à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins. » Celui qui ne reconnaît pas la puissance de la parole est en retard sur son temps.
Tout enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne
Et c’est pourquoi chacun de nous et, particulièrement, les parents doivent prendre grande conscience que la parole est un attribut capital de l’homme. Parler est un des outils de création les plus puissants.
Eduquer un enfant revient à l’instruire. Or, tout enseignement repose sur l’utilisation des mots. Malheureusement, la grande majorité des éducateurs, dont en première ligne les parents, utilisent à tort la parole contre leur enfant et contre eux-mêmes. Chaque pensée exprimée est comme une graine semée qui croit et qui porte des fruits. La qualité du fruit dépend de celle de la graine. Un seul mot peut tout changer en bien ou en mal. Lorsque certaines mères lancent à longueur de journée de gros mots malveillants à l’endroit de leurs enfants, elles les empoisonnent à petits feux tout en implantant en eux des croyances malsaines. Alors que des mots bienveillants, rassurants et affectueux dilatent et apportent la joie au receveur qu’au donneur.
Quel parent ne voudra t-il pas du bien de son enfant ? Et pourtant, par ignorance, nous péchons en nous comportant tel un magicien noir. Très souvent lorsque notre enfant commet une maladresse ou bien rate sa moyenne à l’école, au lieu de l’encourager à faire mieux la prochaine fois, nous minimisons son intelligence en lui criant notre ras-le-bol avec des mots que je n’ose étaler ici. La répercussion de ces mots lâchés sur fond de colère impacte insidieusement sur la vie de l’enfant. Et, si par malheur, à l’école l’enseignant lui enfonce le clou dans la même veine, vous voyez le désastre que cela pouvait causer.
Ce que nous sortons de la bouche doit être impeccable vis-à-vis de nous-mêmes, de nos enfants et de tout notre entourage. Ce faisant, nous semons des graines sélectionnées pour espérer en retour une abondante moisson de qualité.
Soyez fiers et heureux
Soyez fiers de votre enfant quel qu’il soit. Evitez surtout de le dénigrer en public et préservez-lui toujours une porte de sortie. Pour l’aider à s’améliorer encouragez-le en mettant en valeur ses points forts tout en dénonçant ses indélicatesses avec fermeté. Les parents qui veulent voir leurs enfants assumer de grandes responsabilités, plus tard, doivent commencer par leur faire confiance et les responsabiliser pour de petites tâches très tôt. Les enfants qui se bâtissent et s’élèvent par leurs propres efforts sont les hommes dont la Nation en a besoin pour se construire et s’élever. Chers parents, œuvrez aujourd’hui pour voir appartenir demain vos enfants à cette race d’hommes de qualités exceptionnelles dont vous serez si fiers et heureux.
