Après de violents combats qui ont opposé l’armée nigériane à la secte Boko Haram, le couvre-feu a été levé sur Maiduguri qui reste tout de même sous la menace d’une nouvelle offensive du groupe terroriste.
Le groupe islamiste Boko Haram ne compte pas quitter Maiduguri, cette ville du Nigeria, malgré le lourdes pertes que lui a infligées l’armée régulière, ce dimanche 25 janvier 2015, au cours d’âpres accrochages qui ont fait près de cent morts côtés terroristes.
En réalité, si le groupe radical, dirigé par Abubakar Shekau, ne compte pas quitter Maiduguri, c’est pour la bonne raison que cette ville constitue son fief, sa base stratégique. C’est en effet dans cette ville que Mohamed Yusuf, ancien leader de la secte a créé ce groupe qui s’est radicalisé au fil des années.
Après l’attaque de Maiduguri dimanche 25 janvier 2015 par les hommes de Boko Haram, les autorités ont levé le couvre-feu et appelé, ce lundi 26 janvier 2015, les populations à ne pas céder à la panique. L’armée dit avoir tué un grand nombre de miliciens de Boko Haram. Une information confirmée par le correspondant du service haoussa de RFI qui dit avoir vu une centaine de corps à la morgue de l’hôpital de Maiduguri.
Si le gouverneur de l’Etat de Borno, Kashim Shettima, a appelé les populations à ne pas céder à la panique et à ne pas quitter la ville, la menace de Boko Haram se fait de plus en plus pressante. D’autant que le groupe terroriste a fait main basse sur Monguno, une localité située à 140 kilomètres au nord de Maiduguri. Ce qui fait craindre une attaque imminente de Boko Haram, qui, sans aucun doute, est prêt à tout pour reprendre son fief. Et les populations en sont conscientes, malgré les assurances données par le gouverneur de l’Etat de Borno.
