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Les clarifications de Sacca Lafia
Publié le lundi 2 fevrier 2015   |  24 heures au Bénin


Sacca
© Autre presse par DR
Sacca Lafia, Président du Conseil d`Orientation et de Supervision des operations de correction de la Lépi.


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Si le Bénin est aujourd’hui dans une confusion qui risque de déboucher sur une impasse politique aux conséquences terribles pour le pays, le chemin a été bien balisé pour arriver à une telle situation. Sacca Lafia, président du Comité d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée relève les agitations de certains leaders politiques pour saboter le processus d’actualisation de la Lépi. C’était au cours de l’émission “Zone Franche” de Canal3 Bénin de ce dimanche.


Ce devait être des élections transparentes et crédibles qui allaient permettre de mettre fin au rapport de force entre l’opposition et le régime en place. Mais aussi curieux que cela puisse paraître, le chemin pour y arriver est tortueux et parsemé d’embûches. Le refus des agents locaux d’actualisation de la Liste électorale informatisée provisoire (LEIP), le communiqué du gouvernement soutenu par la sortie médiatique de certains élus FCBE livrant le COS/LEPI à la population sont entre autres morceaux choisis par l’honorable Sacca Lafia pour dénoncer certains acteurs politiques dont le comportement traduit leur volonté inébranlable de faire échouer le processus d’actualisation de la LEPI.


Selon le président du COS/LEPI, le mouvement d’humeur des agents locaux d’actualisation du fichier électoral n’est ni plus ni moins de la politique. Le préfet et les maires ont été saisis à cet effet. “Ils sont manipulés”, a-t-il précisé. Mais d’autres dispositions, rassure l’honorable Lafia, ont été prises pour contourner cette difficulté. Les listes sont non seulement au niveau chefs village, mais également sur internet comme le prévoit la loi. Pour lui, tout ce que les textes ont prévu ont été rigoureusement respectés par le COS/LEPI. “Nous sommes à la phase des réclamations et seuls le cas de ceux qui ont été pris en compte par la LEPI de 2011 et qui n’ont pas retrouvé leur nom sur la liste seront intégrés dans le système”, a-t-il expliqué. Mais avant, il a tenu à clarifier la situation des agents locaux d’actualisation de la LEPI qui n’ont pas encore été payé. A l’en croire, les démarches ayant été faites au niveau du trésor pour le décaissement des sous, le COS attend la disponibilité des ressources avant d’établir les états et de passer au paiement.



Faisant le point du travail abattu par son équipe, Sacca Lafia a fait savoir qu’il y a eu 4.598.000 inscrits contre 4.600.000 en 2011 pour 7914 centre de vote et 13522 bureaux de vote. Le 24 février 2015, tous les documents seront remis à la CENA.
A la question de savoir le sort des plus de 45000 personnes dont les noms auraient disparu de la base de données, Sacca Lafia a fait observer qu’elles ont été prises en compte par l’opération de ratissage. Par rapport à ce volet de son intervention, le président du COS/LEPI a identifie 50 arrondissements où le travail aurait été bâclé.


Affaire Chabi Sika et Léon Basile Ahossi



L’actualité qui défraie la chronique n’a pu échapper au président du COPS/LEPI. Après avoir fait remarquer que les honorables députés Chabi Sika et Léon Basile Ahossi seront interpellés au cours de la prochaine session du Comité d’orientation et de supervision, de LEPI, Sacca Lafia a expliqué les conditions dans lesquelles le groupe Gemalto a été contracté pour conduire le processus informatique de l’actualition du fichier électoral après une communication introduite en Conseil des ministres. Ceci, compte tenu de ses expériences en la matière et pour avoir piloté la LEPI de 2011. Néanmoins, il a exprimé toute sa frustration d’apprendre que en dehors du cadre légal institué pour l’attribution des marchés, d’autres négociations se font en off. Il a exhorté le gouvernement a envoyé une inspection financière pour contrôler les conditions de passation des marchés au COS.
Pour ce qui concerne le processus de location des groupes électrogènes, l’honorable Lafia a déclaré que les contrats de location ont été signés sous pression. Mais le contrat a été automatiquement résilié quand les groupes sont tombés en panne.
La polémique autour de la location des voitures à un taux exhorbitant n’est pas non plus passé inaperçue. L’invité de “Zone Franche” de ce dimanche a fait observer que cette opération s’effectue à un taux défini par le gouvernement au temps de Pascal Koupaki.


De l’alliance FCBE à l’alliance Soleil



Selon les explications de l’honorable député Sacca lafia, c’est le manque d’épanouissement où des responsables de partis politiques qui ne représentent que l’ombre d’eux-mêmes viennent influencer les débats pour un meilleur positionnement sur les listes électorales, qui a poussé certains leaders politiques à claquer la porte pour d’autres horizons. Le président de l’alliance Soleil, approuvant la déclaration de l’honorable Issa Salifou sur l’amalgame entretenu par Rachidi Gbadamassi, André Okounlola, Lucien Houngnibo et consorts au sujet de leur appartenance ou non à l’alliance Soleil, a mis cette attitude sur le coup de la ruse politique pour bénéficier d’un meilleur positionnement sur la liste électorale du Chef de l’Etat.
Par ailleurs, le président de l’alliance Soleil a lancé un plaidoyer pour l’amélioration du cadre législatif béninois en ce qui concerne les formations politiques. Ce qui permettra de régler le problème de nomination des individus qui n’ont jamais milité dans un parti politique à des postes de responsabilité. “ce qui est à la base de ce que nous observons actuellement au sein du gouvernement et qui donne l’impression que nous n’avons pas un système de jeu”.








Odi I. AÏTCHEDJI

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