Certificat et carnet de santé rassurants, brûlures corporelles et des plaies traumatiques. Voiture cabossée et calcinée, un mort et plusieurs blessés graves, tel est le bilan de l’accident dont l’ex-ministre de l’intérieur Benoît Dègla a été victime dans la matinée du samedi 31 janvier 2015.
Hasard ou coup du sort ? Peu s’en fallait, l’homme allait perdre la vie et connaître le même sort que le regretté Ahmed Akobi. L’ex- ministre de l’intérieur et actuel conseiller spécial du Chef de l’Etat à la sécurité a été victime d’un grave accident ce samedi 31 janvier 2015 à hauteur de Dan dans la commune de Djidja alors qu’il se rendait dans son village natal pour une rencontre politique. De sources bien renseignées, on apprend que l’accident serait dû à une collision entre son véhicule et un camion-citerne d’une entreprise privée qui opère dans les Bâtiments et travaux publics. Transporté d’urgence à l’hôpital de zone de la ville de Dassa pour les premiers soins, il a été transféré vers le camp Guézo à l’Hôpital d’Instruction des Armées de Cotonou. Admis au service de réanimation, il a subi un transfert vers le service de scannographie. Benoît Dègla est dans un état stable et le personnel médical est à pied d’œuvre et s’occupe de lui, a laissé entendre la ministre de la santé Kindé Gazard. Les instructions sont données et tout est mis en œuvre pour une prise en charge intégrale du conseiller. Il a rejoint par la suite le centre hospitalier universitaire Hubert K. Maga. Son certificat et son carnet de santé sont rassurants. Brûlures corporelles et des plaies traumatiques. Il est à noter que ces brûlures s’observent notamment au niveau des pieds. Par ailleurs, l’homme se rendait à Ouèssè, sa commune natale, pour un meeting politique au cours duquel plusieurs conseillers villageois et d’autres ténors, et pas des moindres, de l’opposition devaient rallier les rangs des Fcbe. Son garde du corps n’a pas survécu et s’en est allé, laissant toute sa famille dans le deuil. L’état clinique du ministre est stable.
La prompte réaction du gouvernement
Juste après l’accident, le Chef de l’Etat informé depuis Addis-Abeba, où il participait au sommet de l’Union Africaine, a instruit le ministre de la santé à se rendre à l’hôpital de Dassa où son ancien ministre de l’intérieur ou du moins son actuel conseiller à la sécurité a été admis pour les premiers soins. Au nom de ‘’la solidarité des Collinards’’, le ministre de l’économie et des finances était déjà au chevet de son frère aîné. Et déjà à 11h 30mn, le ministre de la santé les a rejoints tout comme plusieurs autres cadres et directeurs de l’administration, ainsi que certains honorables députés. Aux environs de midi trente, l’hélicoptère présidentiel a atterri au Ceg1 de Dassa, afin de ramener de toute urgence à Cotonou le ministre pour une prise en charge plus adéquate. A l’aéroport, il a été accueilli par le ministre de l’intérieur.
Un accident provoqué
Tout comme les Indiens avec le bouddhisme et les Chinois le taoïsme, les Béninois croient aux religions endogènes. A la suite de l’accident, amis et parents du ministre Benoît Dègla ont cherché à comprendre l’origine de ce drame qui ne semble pas être un simple coup du sort : c’est tout de même le deuxième accident du genre dont il est la victime dans l’intervalle d’un an. Unanimement, charlatans, voyants et spiritualistes ont trouvé que cet accident, loin d’être le fait d’un hasard malencontreux, relève de l’envoûtement et les auteurs s’attendaient à une mort subite. Mais hélas pour eux, Dègla a survécu. Pour des raisons purement professionnelles, nous taisons les noms de ces commanditaires révélés par le Fâ. Pour l’heure, l’essentiel est de prier pour que le ministre Dègla retrouve la plénitude de sa santé afin de continuer son combat politique.
Sergino Lokossou