En réponse à la question d’actualité a lui adressée par l’Assemblée nationale relative à la destruction des habitations des populations Xwla et Xwela de Xwlacodji dans la ville de Cotonou, le ministre de l’environnement, de l’habitat et de l’urbanisme, Blaise Ahanhanzo Glèlè a tenté, hier jeudi 4 juillet, de déculpabiliser le gouvernement. Mais ses arguments n’ont point assouvi la curiosité de l’auteur principal de la question, le député Eric Houndété qui dénonce un mépris et un abus de pouvoir du gouvernement.
« Toute action visant au développement nécessite de sacrifice » ; « pour satisfaire le grand nombre, il faut des fois faire des sacrifices du petit nombre ». C’est par ces termes que l’invité des parlementaires de ce jeudi 4 juillet 2013 a commencé sa réponse. Selon les explications de Blaise Ahanhanzo-Glèlè, la destruction des habitations des populations de Xwlacodji est intervenue le 04 mai dernier en exécution d’une décision du Conseil des ministres en sa séance du 14 décembre 2011. Il lui a été demandé, a détaillé le ministre de l’environnement, de l’habitat et de l’urbanisme, de procéder à l’assainissement de la berge lagunaire. Et c’est la date du 04 mai, a-t-il poursuivi, qui a été retenue conformément au chronogramme établi. Pour y parvenir, le gouvernement a engagé une série d’actions notamment la sensibilisation, la diffusion des communiqués radio sans oublier la mise à la disposition des chefs d’arrondissements des moyens pour la sensibilisation de proximité. En dépit de toutes ces actions et également suite à l’ultimatum en juin 2006 du maire de Cotonou à ces populations qui ont brandi le dilatoire pour ne pas s’exécuter, les autorités ont engagé l’opération de déguerpissement. Par ailleurs, le ministre Ahanhanzo-Glèlè a annoncé que le point des habitations détruites est en cours et que l’opération s’est étendue sur une superficie de 13 ha 48 a 22 ca. Le recensement des personnes sans domicile est en cours. Les populations ont été suffisamment averties. Aucune mesure n’a été envisagée pour des mesures de protection sanitaire, 18 interpellations suite aux agressions. Quant au coût total de l’opération, il est évalué à 460.251.227 FCFA et aucune protection sanitaire des victimes n’a été envisagée, a conclu le ministre Ahanhanzo-Glèlè. Hélas ! Les députés n’ont pas été satisfaits. En tout cas pas Eric Houndété, le principal auteur de la question. En réaction à cette réponse du ministre, Eric Houndété s’est indigné et a rejeté certains chiffres avancés par lui. Le chef de file du groupe parlementaire Union fait la Nation (UN) a dit avoir constaté « la méchanceté gratuite du gouvernement de Boni Yayi exercée sur les populations de Xwlacodji. Pour lui, les populations victimes n’ont pas été dédommagées comme l’a fait croire le ministre Ahanhanzo. Alors, il a demandé que le gouvernement présente ses excuses auxdites populations et exigé qu’il les dédommage. Outre cette question d’actualité, les députés ont, au cours de cette même plénière, examiné deux autres questions orales avec débat. Il s’agit de la question orale avec débat relative au fonctionnement de l’Office central de protection des mineurs, de la famille et de la répression de la traite des êtres humains (OCPM) et celle relative au fonctionnement des textes encadrant la gestion de la carrière des personnels militaires et des forces de sécurité publique et assimilées.