La coordination nationale des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) sort de ses gonds au sujet de la question de la révision de la constitution. Réunis à l’Infosec hier, jeudi 04 juillet, elle a fait des clarifications. A cet effet, l’Alliance a focalisé sur deux points qui suscitent tant de polémique. Il s’agit de la raison pour laquelle le Chef de l’Etat tient à procéder à la révision de la constitution et du dernier texte de la constitution introduit à l’Assemblée nationale. Sur le premier sujet, le conférencier délégué, le coordonateur national de l’Alliance Fcbe, Eugène Azatassou a précisé que le Chef de l’Etat, en 2011, a battu campagne sur la refondation de la République au cours de laquelle il a promis procéder à la mise en application des réformes pour un développement accéléré du pays et une formation de l’homme dont la mentalité devra être nouvelle pour penser à la construction du pays. Ainsi, l’une des reformes majeures, a-t-il précisé, repose sur la révision de la constitution. C’est donc par rapport à cela, que l’Alliance s’est dit heureuse du courage qu’affiche le Chef de l’Etat à poursuivre sans faille la concrétisation de cette réforme tant attendue par le peuple béninois. Pour la coordination nationale des Fcbe, Boni Yayi ne doit pas baisser les bras. Car, il a été donné de constater que certains individus « destructeurs » s’acharnent à contredire le peuple, à faire un choix fondé sur des choses non dites pouvant le conduire à prendre des positions « incongrues ».
Sur le nouveau texte de la constitution
Par ailleurs, sur la seconde question relative aux éléments introduits dans le nouveau document, le conférencier a mis l’accent sur la création de la Cour des comptes, l’institutionnalisation de la CENA et l’imprescribilité des crimes économiques. Sur ce point du document, Eugène Azatassou déplore le mutisme des antirévisionnistes qui, selon lui, sont bien conscients de l’importance pour le pays de toucher à ces aspects. Pour s’expliquer, il estime que c’est en réalité l’Uemoa qui l’impose. Et au-delà de la demande de l’Uemoa, l’intérêt de bonne gouvernance que cela appelle pour le pays. Le changement de la république tant agité dans l’opinion publique est chose vaine, selon le conférencier. Sur ce sujet, l’Alliance Fcbe pense qu’une république repose sur des fondamentaux ». Et on ne pourra pas penser que, dès que la constitution est touchée, on se retrouvera dans une nouvelle république. «Il faudra toucher aux fondamentaux » d’abord, précise le coordonnateur national. Ce qui, selon la mouvance présidentielle, ne se fera pas. Pour eux, on ne peut pas attendre un autre « chef de l’Etat idéal » comme le souhaite le camp adverse, pour la révision. Il ne servirait à rien de penser que cela sera inutile au pays. Car, les routes et projets doivent être financés quand la Cour des comptes veillera sur les finances publiques de façon sévère et avec un mécanisme correctionnel sur les finances publiques. C’est sur ces mots que l’Alliance envoie ses membres dans les quatre coins du pays pour annoncer en quoi cette réforme est opportune au pays. A cette conférence, on pouvait remarquer la présence du directeur adjoint de cabinet de la Présidence, Pascal Gandaho, des anciens ministres Bernard Davo, Léandre Houaga, de l’honorable Sylvain Zohoun, de l’ancienne directrice générale de la Sobemap, Claude Olory Togbé, du 1er adjoint au maire d’Abomey-Calavi, Liamidi Houénou de Dravo, de l’ancien maire de Porto-Novo, Bernard DOSSOU, du directeur général de l’Ocbn, Corneille Ahossi….