L’Union Fait la Nation (Un) a tenu hier une conférence de presse sur l’affaire Chabi Sika-Léon Basile Ahossi à son siège à Cotonou. Après l’analyse des réactions du gouvernement sur la lettre de Basile Ahossi, l’Un prend acte et fait des dénonciations. Plusieurs membres de la classe politique ont participé à la rencontre, notamment Candide Azanaï, Eric Houndété, Saka Fikara, Théophile Montcho et bien d’autres.
L’Union fait la Nation prend la défense de l’honorable Basile Ahossi. Le parti ne fait aucune réserve sur l’affaire de délit d’initié au Cos-Lépi. Le parti condamne les vives réactions contre l’honorable suite à ses déclarations concernant son collègue Karimou Chabi Sika notamment par rapport au partenariat entre l’entreprise Business Engeneering et Gemalto S. Basée en France, elle est déclarée adjudicataire, en qualité d’opérateur technique du marché des travaux de la correction de la Lépi ; que le volume d’affaires entre les deux entreprises est estimé à deux cent millions de francs Cfa et porte justement sur la correction de la Lépi ; que Chabi Sika en est actionnaire. C’est la révélation de ces informations qui constitue la source du malheur du député. Selon les propos du coordonnateur national Jude Lodjou, l’Union fait la Nation est un parti républicain et si le Chef de l’Etat a des responsabilités à prendre, il lui serait mieux de les prendre à l’encontre de son protégé. Selon lui, le fonctionnaire de la Marina a perdu le sens de ses commodités. L’Union fait remarquer donc qu’il convient pour un gouvernement qui quémande la révérence et menace de sévir, d’établir la preuve de l’implication de Léon Basile Ahossi dans la location d’un groupe électrogène par une personne qui porte son patronyme. Par ailleurs, l’Un prend acte de la volonté exprimée par le Chef de l’Etat par une lettre rendue publique de saisir l’Autorité nationale de lutte contre la corruption. Elle constate ensuite qu’une nette contradiction se dégage des actes du régime ; elle constate également qu’en mêlant le nom de l’Honorable Ahossi à sa demande adressée à l’Anlc, la présidence de la République assigne au même sort le prédateur présumé des finances publiques et son dénonciateur dans une sorte d’amalgame qu’elle qualifie de « tous pourris ». De même, l’Union fait la nation présume que le but de ces réactions est d’empêcher Basile Ahossi d’aller aux prochaines élections législatives. Signalons que le concerné n’était même pas présent. Les militants de l’Union s’arment donc contre toute entrave. « Les hommes et les femmes qui militent au sein de l’Union sont tous comme Léon Ahossi : nous ne savons pas avoir peur ». Conclut Jude Lodjou.
Joseph-Martin Hounkpè (Stg)