Ouinhi - Les heurts qui ont opposé vendredi dernier les éleveurs peulhs aux populations de Ouinhi dans le village d'Alabanoudé, avec son cortège de dégâts ne sont pas du goût du conseiller communal, Mathias Dansi, qui a condamné ces actes qualifiés de barbares, ce mardi, dans un entretien téléphonique avec l'ABP.
Retraçant le film des évènements malheureux qui ont occasionné plusieurs dégâts matériels, le premier adjoint au maire de Ouinhi, Mathias Dansi, a tenu à rappeler qu'en 2013, le village de Gangban avait été victime d’un incendie résultant des agissements des peulhs transhumants.
Dès lors, a-t-il pouirsuivi, ces peulhs transhumants ont été formellement interdits, par la population, d'accès au territoire de Ouinhi. Une mesure sécuritaire entérinée par le conseil communal, a précisé Mathias Dansi, afin d’éviter des affrontements sanglants et permettre à la population qui a tout perdu dans l’incendie de Gangban, de se soulager des dommages causés.
Force est de constater, a déploré l'élu communal, que le phénomène a la peau dure. Les éleveurs transhumants, un an après, « ont marqué leur retour cette fois plus violents et agressifs que par le passé ». Vendredi dernier, a relaté le conseiller, ces bouviers ont signalé leur présence par des tirs de sommation, pour dissuader et semer la terreur au sein de la population. En réaction, la riposte des jeunes d'Alabanoudé ne s’est pas fait attendre.
Au cours des échanges de tirs, une dizaine de bœufs ont été abattus par la population. On a également assisté à la destruction de plusieurs hectares de cultures par les bêtes.
Le conseiller communal a condamné ces agissements et appelé au secours les pouvoirs publics pour mettre fin à ces affrontements cycliques entre peulhs transhumants et la population dans la localité.
ABP/IA/JFH