En attendant que le débat et le vote éventuel aient lieu à l’Assemblée Nationale, le projet de révision constitutionnelle est le sujet autour duquel se cristallisent actuellement toutes les discussions. Le débat sur la révision de la Constitution a bel et bien commencé. Même si certains intellectuels qualifient le fait de débats de rue... Les acteurs des camps en présence ne tarissent pas d’imaginations et d’arguments. Pour ceux qui sont contre, tous les médias sont mis à contribution : Affichages sur les grands panneaux publics et aux abords des grandes agglomérations ; et insertions de messages dans les journaux. Le fameux slogan « touche pas à ma Constitution » est ventilé partout. Sur les antennes des radios et télévisions, les acteurs politiques et leaders d’opinion rivalisent de génies. Des débats, des analyses, bref, aucune occasion ne manque pour exprimer sa position sur le sujet. Dans le camp de ceux qui soutiennent le projet du gouvernement, la communication se fait beaucoup plus dans les médias classiques surtout à la télé. Des associations de ‘’zémidjans’’ aux groupes politiques constitués au plan national ou dans les collectivités territoriales, des initiatives pullulent. Déclarations politiques, conférences de presse, marches de soutien, séances de sensibilisation sont entre autres les activités menées. Dans les médias fortement mis à contribution, journalistes et responsables de rédactions en raffolent car, c’est bien l’actualité du moment. Si certains organes de presse font l’effort de l’impartialité en rapportant les opinions venant de tous les camps, une petite revue de presse sur les dernières parutions permet de constater qu’il y en a d’autres parmi eux qui ont choisi leur camp. Est-ce là leur rôle ? Là n’est pas le problème. L’autre média sur lequel le débat a fortement lieu, c’est l’internet et notamment les réseaux sociaux avec Facebook en tête. Des groupes organisés ont fortement pris position pour ou contre la révision. Les simples citoyens arrivent à exprimer leurs opinions et leurs inquiétudes par rapport à ce projet. Mais la particularité de la contribution des réseaux sociaux, c’est le caractère interactif des débats. Les uns et les autres arrivent à exprimer leurs opinions et à les défendre pour convaincre en vue de faire adhérer leurs concitoyens ayant les avis contraire à leur cause. Le débat autour de la révision de la Constitution n’a pas encore dit son dernier mot. Au contraire les semaines et mois à venir verront les passions des uns et des autres se déchaîner. Mais il y a une seule chose que les populations en général et les différents camps politique en particulier doivent avoir à l’esprit : dans une démocratie, chacun est libre de ses opinions. La tolérance doit donc être le maître mot.
