Politique
Législatives et municipales 2015 : Yayi fait «marcher» la mouvance
Publié le mercredi 4 fevrier 2015 | La Presse du Jour
© 24 heures au Bénin par DR
Les jeunes de Fcbe de Parakou |
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Les jeunes de Fcbe de Parakou |
Depuis quelques temps, on assiste au regain des marches de soutien au Chef de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national. En réalité, ces marches ne sont pas innocentes. Elles sont même très souvent forcées.
Le pays est en état de marche. Avant, le week-end était privilégié pour battre le macadam. Aujourd’hui, il n’y a plus de jour réservé à ces marches. Le temps presse. En semaine aussi, elles ont lieu. Le seul mot d’ordre, le soutien au Chef de l’Etat afin qu’il finisse dans la paix et la tranquillité son mandat. Ministres, directeurs généraux, responsables à divers niveaux, même les attachés de cabinet ont pris goût à la marche. Pour une bonne raison : les positionnements sur les listes des élections législatives et municipales. C’est le moment plus que jamais de plaire à Yayi. L’homme, aujourd’hui, semble incontournable. Il serait à la baguette. Pour l’ultime élection législative qu’il connaîtra avant son départ en 2016, Yayi, selon des sources, veut tout contrôler : le choix des hommes et leur positionnement sur la liste qu’il conduira. Aujourd’hui, Yayi même a pris le devant des choses en se lançant dans une campagne précoce et prématurée. Il est en permanence sur le terrain. Ici pour inaugurer des infrastructures, là-bas pour poser des premières ou énièmes pierres pour un chantier. Yayi est en train de baliser le terrain pour ses candidats aux prochaines législatives et aux communales. Au moment opportun, il leur reviendra de se montrer à la hauteur de l’enjeu, celui de rassembler une majorité de député à la prochaine législature. Idem pour le contrôle des mairies. De leur côté, les « yayistes» se doivent de convaincre le Président de la République à les mettre sur sa liste des législatives. Alors, il faut montrer au Chef de l’Etat qu’on a du monde derrière soi. Tous les moyens sont alors bons pour drainer de la foule. Il faut dire à la face du monde que Yayi est beau, travailleur, entreprenant, déterminé, patriote…Il parait que le chef aime ça. Seulement, ces marches seront-elles suffisantes pour convaincre Yayi à les positionner ? Au-delà, le nombre de ceux qui font la cour à Yayi ne cesse de grandir au fil des jours. Car, ils sont tous conscients qu’être élu député ou maire est synonyme de bénéficier des avantages de l’Etat pour encore quatre ou cinq ans. Importe si Yayi n’est plus là.
Grégoire Amangbégnon
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