Temps d’hibernation pour la correction de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi). C’est le sentiment qui se dégage depuis quelques semaines au sein de l’opinion publique béninoise au sujet de la correction de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi). Et pour cause, depuis la transmission du projet de loi portant révision de la constitution du 11 décembre 1990 par le Chef de l’Etat à l’Assemblée nationale, le processus de correction de cet important outil électoral semble être passé au second plan dans la hiérarchie des préoccupations.
Ainsi, alors qu’elle est attendue pour favoriser la tenue effective des élections locales, communales et municipales dans les plus brefs délais après l’expiration du mandat des élus locaux de la 2ème mandature le 03 juin 2013, l’avènement de la Lépi toilettée semble désormais faire de moins en moins préoccuper les acteurs de la classe politique dont les énergies sont mobilisées par la révision envisagée par Boni Yayi. Ce désintérêt semble d’autant plus évident aux yeux des observateurs qu’en dépit de l’importance que revêt ce processus pour redorer le blason de la démocratie béninoise et doter les communes de conseillers susceptibles d’impulser leur développement, le travail du Conseil d’orientation et de supervision (COS-Lépi) présidé par l’honorable Sacca Lafia continue de piétiner dans une indifférence quasi générale. Or, s’il est d’une vérité irréfutable que la révision de la loi fondamentale est d’une grande importance pour la consolidation de la démocratie béninoise, il n’en demeure pas moins que l’organisation des prochaines joutes électorales demeure d’une urgence avérée pour légitimer les conseils communaux et municipaux et les remettre au travail pour le bonheur des populations.
Aussi, face à un tel enjeu, paraît-il important pour le COS-Lépi de redoubler d’ardeurs pour témoigner de son activisme en vue de combler les attentes et poser les jalons d’une organisation dans de brefs délais des prochaines élections qui n’ont fait que trop tarder.
