L’ancien Porte-parole du Front des trois ordres de l’enseignement Raoufou Affagnon a fustigé le comportement des responsables actuels de l’organisation syndicale. Il les trouve faibles et sans poigne. Il s’est confié sur l’émission zone franche, un programme de la télévision Canal 3... L’attitude des enseignants, selon Raoufou Affagnon couve des crises profondes qui ne tarderont pas à s’exploser. Pour lui, l’apaisement observé au cours de l’année est une anomalie qui traduit la faiblesse des responsables syndicaux à déjouer les stratégies du gouvernement. Selon l’ancien Chef de file du Front, aucune des revendications brandies depuis des années n’a trouvé un début de solution. Il s’agit entre autres, de la question de défalcation sur salaire non remboursée, de la revalorisation du point indiciaire, de l’interruption brusque et sans raison valable des négociations entre les partenaires sociaux et le gouvernement depuis octobre. Face à toutes ces revendications, les responsables syndicaux n’ont trouvé autre stratégie selon lui que de se refugier dans une inaction suicidaire. « Si j’étais aux affaires, il n’aurait pas eu cette accalmie. La question de la défalcation est encore sur la table. Celle de la revalorisation du point indiciaire aussi n’est pas réglée. Le gouvernement a signé le protocole et refuse de le respecter. Face à tout cela, on lance des motions de grèves qui ne sont pas respectées. Il y a eu embargo récemment mais je ne sais pas les raisons qui ont sous-tendues la levée », a-t-il déclaré. L’invité de ce dimanche sur Canal 3 trouve qu’il y a derrière cette accalmie des mécontentements qui peuvent exploser les mois à venir. Au sujet du problème relatif aux enseignants retraités sollicités dans le processus de correction des copies des examens scolaires de fin d’année, le Bac en particulier, l’invité déclare : « Les retraités n’interviennent pas seulement au niveau de la correction. Ils sont à tous les niveaux. Il y a beaucoup qui continuent d’enseigner et Dieu sait qu’ils apportent beaucoup. Quoiqu’on dise, ils continuent d’être la cheville ouvrière à bien d’égard », a-t-il fait savoir.
