Le gouvernement béninois vient de lancer une grande campagne de sensibilisation sur les réformes engagées par l’exécutif, notamment sur le projet de révision de la Constitution du 11 décembre 1990, en vue de solliciter l’adhésion des populations des villes et campagnes du pays.
Au cours de ce week-end, les membres du gouvernement du président Boni Yayi et ceux des Forces Cauris pour un Bénin émergent (FCBE, coalition des forces politiques de la mouvance présidentielle) ont pris d’assaut les villes et campagnes du pays en vue de mobiliser les populations en faveur du projet de révision de la loi fondamentale du pays, actuellement sur la table des députés au Parlement pour être examiné.
A Sakété, environ une centaine de kilomètres au Sud-est de Cotonou, le ministre béninois de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le Prof François Abiola a tenu en début de week-end un grand meeting à la place publique de cette localité, où il a expliqué à la population de cette ville, les vraies raisons qui sous-tendent ce projet de relecture de la loi fondamentale du Bénin.
"Les raisons qui ont nécessité la démarche de la révision de la loi fondamentale visent à asseoir au Bénin un Etat de droit et une démocratie renforcée sur des bases saines et solides pour un développement économique durable de notre pays", a-t-il déclaré.
Il a également précisé que ce projet de loi portant révision de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990 sauvegarde les options majeures de la Conférence des Forces vives de la nation de février 1990, à savoir la forme républicaine et la laïcité de l’Etat, la démocratie libérale et l’intégrité du territoire national.
Outre ces acquis, a-t-il poursuivi, ce projet de loi portant révision de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990 comporte trois principales innovations répondant parfaitement aux préoccupations de la classe politique béninoise, notamment la création et la constitutionnalisation de la Cour des comptes, la constitutionnalisation de la Commission électorale nationale autonome et enfin l’imprescriptibilité des crimes économiques dans le cadre de la moralisation de la vie publique.
En réalité, a-t-il expliqué, les Béninois qui sont contre ce projet de la relecture de la loi fondamentale du pays doutent tout simplement de la bonne foi du président Boni Yayi.
"Les antirévisionnistes pensent tout simplement que Boni Yayi va réviser la Constitution pour se maintenir au pouvoir. Non ! Il ne va pas se maintenir au pouvoir, puisqu’il a même affirmé à plusieurs reprises qu’il ne va pas briguer un autre mandat après ses deux mandats constitutionnels", a-t-il indiqué, sollicitant l’adhésion massive des Béninois, aux différents projets de réformes engagés par l’exécutif.
"Je pense qu’il est temps, pour que tous les Béninois adhèrent les projets de réformes engagés par le gouvernement en vue de lutter contre les maux qui minent le développement du pays. Le seul souci du président Boni Yayi, à travers ces projets de réformes est la lutte contre la pauvreté sur toute l’étendue du territoire national", a-t-il affirmé.