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Prison civile de Missérété : Le charlatan dans l’affaire Dangnivo s’est évadé depuis 3 jours
Publié le vendredi 6 fevrier 2015  |  Le Matinal




L’information est tombée comme un mystère depuis la nuit du mardi 3 au mercredi 4 février 2015. Malgré le dispositif sécuritaire, le pivot dans l’affaire Dangnivo, arrêté à Womey, a pu s’évader de la prison civile de Missérété. En attendant la confirmation de l’information par les autorités en charge de cette unité, les dispositions sont prises pour renforcer la sécurité sur les lieux.


A l’aide d’une corde, le présumé assassin de Dangnivo qui séjournait à la Prison civile de Missérété, a pu s’évader. Selon les recoupements faits çà et là, on apprend qu’alors que les locataires de cette maison carcérale étaient déjà enfermés dans leurs cellules, le sieur Cossi Alofa a pu escalader le mur pour s’en aller. La nouvelle est tombée au petit matin de ce mercredi 4 février 2015. Aussitôt, les dispositions ont été prises pour renforcer la sécurité de la prison, de peur que d’autres ne s’en aillent. L’information portée vers la hiérarchie militaire a suscité la descente des hauts gradés de l’armée dans la journée de ce mercredi. Selon les indiscrétions, on apprend qu’une commission a séjourné dans la journée de ce jeudi 5 février dans cette maison carcérale pour écouter les détenus. Pour le moment, les tentatives pour rencontrer le régisseur et en savoir davantage sur les circonstances de cette évasion ont été vaines.

Thobias G. Rufino (Br Ouémé-Plateau)

Le fugitif avait menacé de faire des révélations !

On en sait un peu plus sur les contours de l’évasion du présumé assassin de Pierre Urbain Dangnivo de la prison civile de Missérété. Selon une source proche du service de sécurité de cette maison d’arrêt, Codjo Cossi Alofa a menacé ces derniers jours de faire des révélations. « Il est probable qu’il ait subi le même sort que celui qu’il prétend avoir assassiné. Je doute qu’il soit encore vivant, vu qu’il y a quelques jours, il a ouvertement et publiquement menacé de faire des révélations… », nous a confié notre source. Depuis que l’homme s’est évadé, c’est l’incompréhension totale dans le rang des agents en service dans cette prison. « Il est difficile qu’un tel personnage s’évade facilement de la prison civile la plus sécurisée de notre pays. Il s’est évadé le 3 février, mais les gendarmes n’ont pas voulu en piper mot. Une enquête est en cours pour situer les responsabilités. Et le ministre Djènontin prendra la parole à coup sur … », a ajouté notre source. A présent, la justice doit reprendre le dossier en main, notamment le juge du 1er cabinet d’instruction du Tribunal de première instance de première classe de Cotonou qui a la charge d’instruire le dossier. « Si on n’a pas la preuve qu’il est mort, l’instruction va se poursuivre contre lui, et un mandat d’arrêt sera émis contre lui. Mais s’il est prouvé qu’il est mort, l’instruction s’arrête parce qu’on ne poursuit pas un mort ! », a expliqué un magistrat qui a préféré requérir l’anonymat. A la question de savoir pourquoi le dossier traîne en longueur, il confirme la complexité de cette affaire : « Est-ce qu’on peut évoluer aisément dans un tel dossier ? L’évasion n’a rien à avoir avec le rythme de l’instruction. Même jugé, il n’a pas le droit de fuir. Mieux, le juge qui s’en occupe a pris la chambre, il n’y a longtemps ». A l’en croire, il est difficile pour le juge de voir clair dans ce dossier même si le fugitif avait avoué lors des premières auditions avoir commis le crime. « Oui, il (le présumé assassin, ndlr) a avoué devant le juge d’instruction, mais il ne suffit pas d’avouer, il faut démontrer comment on y est parvenu… », a-t-il soutenu.

Epiphane Axel Bognanho

Grave passivité du gouvernement

L’implication du gouvernement dans le dossier Dangnivo requiert de lui une prompte réaction à la suite de l’évasion du sieur Codjo Alofa. L’homme retenu dans les liens de la détention préventive s’est évadé de la maison d’arrêt de Missérété dans la nuit du mardi à mercredi dernier. Malgré les moyens modernes de communication du 21è siècle, les responsables de l’administration pénitentiaire ont entretenu un silence assourdissant sur l’évasion. Ceci est incompréhensible. Le réflexe de compte-rendu du gendarme à l’autorité, donc au ministre de la Justice n’est pas à mettre en doute. Il apparaît alors évident que c’est plutôt le gouvernement qui s’est tu sur l’évasion. Autrement, le gouvernement devrait déjà monter au créneau, situer les responsabilités et taper du poing sur la table. Cette passivité notoire atteste de façon implicite et tacite que le gouvernement a cautionné l’évasion du sieur Alofa qui ne serait alors que la marionnette pour entretenir le folklore sur la disparition de Pierre Urbain Dangnivo.

La garde a fait preuve de légèreté

Le présumé auteur de l’assassinat de Pierre Dangnivo, le sieur Codjo Alofa, représentait jusqu’à l’heure de son évasion, le seul maillon par lequel, la piste de la disparition de ce cadre du ministère des Finances pouvait être remontée. Par conséquence, le détenu Codjo Alofa devrait être traité de façon particulière. Il est donc superflu de constater que la sécurité de la prison d’Apro-Missérété ait failli à ce point et favorisé l’évasion de ce prisonnier. Le ministre de la Justice doit se saisir très rapidement de ce dossier qui connaît ainsi un nouveau rebondissement avec l’évasion du sieur Alofa. Tous les gardiens doivent être sanctionnés. Au cas contraire, l’Exécutif se serait rendu coupable dans cette affaire d’évasion, alors qu’il était depuis le début au creux de la vague.

JCK
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