La ministre béninoise de la Famille, Mme Naomi Azaria, a appelé vendredi à Cotonou, tous les Béninois à s'engager dans la tolérance zéro à la mutilation génitale féminine.
"Pour l'épanouissement de la femme africaine en général et de la femme béninoise en particulier, pour la préservation de l' intégrité physique et morale de nos soeurs, de nos filles et de nos épouses, engageons–nous tous dans la tolérance zéro à la mutilation génitale féminine", a-t-elle déclaré.
S'exprimant à l'occasion de la journée tolérance zéro à la mutilation génitale féminine, Mme Azaria, a estimé que de nombreuses femmes béninoises souffrent en silence de cette pratique sans fondement mais, qui constitue une violation grave des droits fondamentaux de la femme.
"L'enquête démographique et de santé à indicateurs multiples du Bénin de 2012, indique que le phénomène touche les fillettes de 3 ans à 15 ans dans les départements du nord-est du pays, la femme en âge de se marier, la femme enceinte ou presque à terme dans les départements du nord-ouest du Bénin", a-t-elle déploré, regrettant le fait qu'aujourd'hui encore, environ 7% de la population féminine béninoise sont victimes de cette exigence sociale.
Mais au-delà de ce chiffre qui parait faible, a-t-elle souligné, il existe des zones de prévalence où les victimes des mutilations génitales féminines sont de l'ordre de 50% à 80% de la population féminine.
"Cette pratique qui n'est basée sur aucun fondement scientifique ou religieux, occasionne de graves conséquences sur le bien–être de la femme et de la fille", a-t-elle indiqué.