Le week-end dernier a enregistré à la hauteur de la localité de Dan, un grave accident. Alors qu’il se rendait à Savè, le véhicule à bord duquel se trouvait l’ancien ministre de la Sécurité et actuellement conseiller technique à la sécurité Benoît Dègla est rentré en collision avec un camion-citerne. Dans l’irréparable qui a suivi, le bilan a fait état de la mort du garde de corps complètement calciné, le chauffeur et le conseiller technique sérieusement blessés. Avec promptitude, grand soin a été pris de Benoît Dègla qui, conduit à Dassa-Zoumè pour les premiers soins sera évacué à l’hôpital des armées de Cotonou par hélicoptère. Vu son état de santé, il a été évacué en Afrique du sud lundi pour recevoir des soins plus appropriés.
Si la promptitude avec laquelle l’assistance médicale portée au conseiller est à saluer, il est à déplorer cependant la pratique du deux poids deux mesures dans les soins médicaux donnés. En effet, une vie est-elle au-dessus d’une autre ? Ne naissons-nous pas égaux devant Dieu et devant les hommes ? La vie d’un chauffeur ne vaut-elle celle de son patron ? Pourquoi cette discrimination sanitaire pendant que le chauffeur suit des soins à Cotonou ? Ne méritait-il pas lui aussi une évacuation sanitaire ? Que cache la forte médiatisation autour de cet accident ? Benoît Dègla est-il le premier ou le plus important homme politique béninois pour mériter ce tapage médiatique ? Il ne reste maintenant pour réussir le coup médiatique à cent pour cent qu’à diffuser son bilan médical quotidien sur les médias d’heure en heure depuis l’hôpital sud-africain où il est admis. A moins que la forte médiatisation qui a été faite de son cas n’accélère sa guérison !
Kolawolé Maxime SANNY