L’ancien et le nouveau Président de l’Union nationale des étudiants du Bénin (Uneb), Fidèle Houinsou et Joël Kévin Bèdjillasso, étaient ce mardi 09 juillet 2013 au cabinet du Préfet des Départements de l’Atlantique et du Littoral, Placide Azandé. Il s’est agi d’une séance de travail convoquée à leur demande pour évoquer deux principaux sujets : mise en place du Conseil national universitaire et élaboration d’une charte universitaire.
Selon Fidèle Houinsou, membre du Conseil national de l’éducation, les violences enregistrées dans nos universités ternissent l’image de notre pays. Il s’est référé aux violences de mai 2012 ayant conduit à la mort d’un policier à l’Uac et les dernières affrontements sanglants à l’université de Parakou. A l’en croire, c’est l’absence de dialogue sincère et franc entre les différents acteurs qui engendrent souvent ces tensions. C’est pour diagnostiquer ces maux et surtout éviter le bégaiement de l’histoire que l’Uneb et les autres mouvements d’étudiants ont proposé la création du Conseil national de l’éducation qui regroupera enseignants, étudiants, autorités rectorales, forces de l’ordre, préfectures, mairies, gouvernement… « Notre objectif est d’instaurer la culture de la paix, de promouvoir la paix, dans nos universités en vue d’éviter les crises et les tensions graves enregistrées fréquemment. Nous voulons changer la perception que les gens ont de l’étudiant béninois. Le dialogue doit être désormais au cœur des luttes estudiantines », a expliqué Fidèle Houinsou, ancien président de l’Union nationale des étudiants du Bénin (Uneb). Joël Kévin Bèdjillasso, actuel président de l’Uneb, a abondé dans le même. Il a même annoncé l’organisation très prochaine d’une journée de réconciliation entre les étudiants et les forces de l’ordre et de sécurité publique pour que la paix et la cohésion règnent davantage en leur sein. « La destruction des infrastructures publiques et des équipements de travail et les dégâts humains allant jusqu’à la perte en vie humaine doivent cesser. La Charte universitaire viendra préciser clairement les droits et obligations de chaque acteur de nos universités. Elle fixera chacun sur ses limites », a-t-il indiqué.
Au terme de leur exposé liminaire, Joël Kévin Bèdjillasso et Fidèle Houinsou ont sollicité le parrainage du Préfet Placide Azandé pour l’organisation de ces deux grands événements, notamment la création du Conseil national universitaire.
Prenant la parole, Placide Azandé a félicité les responsables estudiantins pour leur sens de responsabilité, leur engagement citoyen en faveur de la paix et du dialogue social pour régler les problèmes qui se posent aux universités. « C’est une initiative louable qui a déjà notre soutien. La promotion de la paix, de la cohésion et de l’unité nationale à tous les niveaux est une préoccupation majeure pour le chef de l’Etat. C’est pourquoi, je ne saurais rester en marge de ce projet », a-t-il laissé entendre.
Joël Kévin Bèdjillasso et Fidèle Houinsou ont quitté le bureau de l’autorité préfectorale très « satisfaits ».
