S’achemine-t-on vers un dégel de la crise qui secoue actuellement l’appareil judiciaire béninois ? Difficile de l’affirmer pour l’instant. Cependant, même si rien n’est encore certain quant à l’issue de cette crise, la reprise du dialogue entre le gouvernement et l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) appuyée par la rencontre de vérité que le bureau du syndicat des magistrats a eue hier mardi 9 juillet avec le président de la Cour Suprême et vice-président du Conseil supérieur de la magistrature, augure d’un dégel prochain de la crise. En effet, après deux semaines de grève et de déclarations tout autant incendiaires les unes que les autres, le bureau de l’Unamab et le vice président du Conseil supérieur de la magistrature ont décidé de s’asseoir autour d’une même table afin de fumer le calumet de la paix.
« L’essentiel de nos discussions avec le président Batoko, c’est de trouver des voies et moyens ou des portes de sortie à la crise actuelle qui secoue la maison justice. Nous nous sommes entendus sur un certain nombre de choses. Mais, nous attendons de voir ce qui sera fait dans les jours à venir et c’est par rapport à la nouvelle option du Conseil supérieur de la magistrature et du gouvernement que, de notre côté, nous allons prendre les dispositions qui s’imposent », a déclaré à la presse le président de l’Unamab à la fin de plus d’une heure de discussion avec le président Ousmane Batoko. Interrogé sur l’espoir d’une probable accalmie au sein de l’appareil judiciaire, Michel Adjaka a estimé que, pour le moment, les pourparlers se poursuivent et en son temps, une déclaration officielle du bureau exécutif de l’Unamab ou de l’assemblée générale de l’Union nationale des magistrats du Bénin sera faite pour fixer l’opinion nationale et internationale sur la position des magistrats et des greffiers, et autres secrétaires des parquets qui sont venus en soutien aux magistrats. Toutefois, il a rassuré qu’il y a toujours espoir qu’une solution sera trouvée, tant que les négociations se poursuivent. « Tout ce qui s’était passé relève du passé, on ne cherchera plus à y revenir. Ce qui importe aujourd’hui, c’est de trouver une solution à la crise actuelle », a conclu le président de l’Unamab, Michel Adjaka.