La coopération entre le Bénin et le Maroc se porte à merveille. Elle s’est matérialisée, une fois encore, par l’ouverture hier mardi 9 juillet des travaux de la 5e session de leur commission mixte de coopération.
C’est le secrétaire général adjoint du ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine, de la Francophonie et des Béninois de l’Extérieur, Eusèbe Agbangla qui a procédé à l’ouverture des travaux.
Par Sabin LOUMEDJINON
Après la 4e session de la grande commission mixte de coopération bénino-marocaine qui s’est tenue à Rabat en juillet 2006, c’est au tour du Bénin de recevoir la délégation du Royaume chérifien pour la 5e session. Ces assises qui précèdent les consultations préalables d’avril dernier, offrent l’occasion de revisiter à nouveau l’état de la coopération entre les deux pays et d’entrevoir les perspectives de leurs relations en pleine dynamique.
La rencontre permettra aux deux pays de convenir des bases de renforcement de leur partenariat, en explorant de nouveaux horizons.
Au cours des travaux, un programme sur la période 2014-2016 qui prendra en compte la coopération technique sectorielle dans plusieurs domaines, sera défini.
Après avoir salué le dynamisme de cette coopération, le secrétaire général adjoint du ministère en charge des Affaires étrangères, Eusèbe Agbangla, a rappelé que malgré les sept années qui séparent les assises de la 4è session et celles d’aujourd’hui, la coopération entre les deux pays s’est bien intensifiée et diversifiée ces dernières années. Ce qui, pour lui, est la conséquence directe des « Orientations maintes fois renouvelées des deux chefs d’Etat visant à renforcer l’axe Rabat-Cotonou, afin de magnifier un exemple-type de la coopération sud-sud mutuellement avantageuse en Afrique », a-t-il précisé.
Selon lui, les assises se tiennent dans un contexte généralisé par des crises caractérisées essentiellement par la morosité économique mondiale, la résurgence de mouvements terroristes, la multiplication des menaces de déstabilisation et d’atteintes à l’intégrité territoriale des Etats. « Les pays du continent ont donc le devoir de rester solidaires les uns des autres, pour contrer tous les périls présents et à venir. A cet égard, le Royaume du Maroc de par sa position géographique et ses performances économiques notamment, a incontestablement un rôle à jouer dans la conception et la mise en œuvre d’une politique de sécurité collective en Afrique… », a insisté le sécretaire général adjoint du ministère.
Eusèbe Agbangla revient sur la stabilité politique et économique dont jouissent les deux pays, et qui a créé les conditions d’une coopération active et dynamique qui s’est traduite ces dernières années, par des réalisations concrètes. Au nombre de celles-ci, il cite, entre autres, la construction et l’équipement de la résidence universitaire Hassan II à l’UAC, la construction et l’équipement de la résidence universitaire Mohamed VI sur le campus de Parakou, la construction et l’équipement de centres de formation professionnelle et hospitalière, l’assistance financière aux sinistrés des inondations de septembre 2010. Il y a aussi l’octroi régulier de bourses au profit des démunis pour le hadj et l’accueil des évacués sanitaires béninois dans les hôpitaux marocains de référence.
Pour sa part, l’ambassadeur, directeur des Affaires africaines au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération du Maroc, Moha Ouali Tagma, s’est réjoui de l’accueil réservé à la délégation marocaine, avant de parler «du lien d’amitié et de coopération entre les deux pays et leurs peuples à travers des initiatives d’intérêts communs susceptibles de contribuer à l’amélioration de la qualité de vie et du bien-être des populations des deux peuples »....