Le vol inaugural de prise de vues aériennes, à l’aéroport international Bernardin cardinal Gantin de Cotonou, a effectivement eu lieu vendredi 6 février dernier. Il permettra de doter le Bénin d’une nouvelle cartographie de base numérique destinée à plusieurs usages. C’était en présence du ministre de l’Environnement, Raphaël Edou, de l’ambassadeur, chef de la Délégation de l’Union Européenne, Josep Coll et de Rosine Sori Coulibaly, représentante résidente du PNUD au Bénin.
Doter le Bénin d’un outil d’aide à la décision en vue d’une meilleure planification des INVESTISSEMENTS de développement. Voilà en quels termes, le ministre de l’Environnement, chargé de la Gestion des Changements climatiques, Raphaël Edou, apprécie le vol inaugural de prise de vues aériennes auquel il a pris part vendredi 6 février dernier. Ainsi, les activités de cartographie sont rentrées dans leur phase active.
Pour le ministre, le Bénin disposera bientôt d’une bonne vue de son territoire pour des applications d’utilité publique. Selon lui, un pays doit disposer des informations fiables pour prendre les décisions.
Les résultats de la prise de vue constitueront une base de données qui seront exploitables par les chercheurs, les étudiants, ainsi que les universitaires. «Avec ces informations, nous pourrons aller au crédit carbone», s’est réjoui avec fierté Raphaël Edou à sa descente du vol inaugural, témoignant sa gratitude au PNUD et à la Délégation de l’Union Européenne qui ont appuyé le Bénin et les communes pour la mise en œuvre du projet.
S’associant aux diverses possibilités qu’offriront les données disponibles sous peu, Josep Coll, chef de la Délégation de l’UE a indiqué que le Bénin devient ainsi le premier pays en Afrique à offrir à ceux qui s’y intéressent, des éléments pouvant concourir à son développement.
Ce que ne dément pas Rosine Sori Coulibaly, bien impressionnée par le matériel déployé par la compagnie IMAO en charge des opérations.
Pour Nicolas Creste, pilote opérateur, les acquisitions dureront 10 jours et ne pourraient être entravées que par la persistance des nuages. L’équipe commise à la tâche dispose de deux appareils dont l’un peut voler de 350 km/h jusqu’à 8000 m d’altitude et l’autre de 500km/h jusqu’à 10 000m.
Les opérations de prise de vues aériennes s’inscrivent dans le cadre du Projet d’appui à la préservation et au développement des forêts galeries et production de cartographie de base numérique (PAPDFGC). D’un coût global de 8 300 000 euros et lancé en novembre 2013, le projet a été financé grâce à l’appui de l’Union Européenne dans le cadre de l’Alliance mondiale contre le changement climatique (AMCC) pour un montant de 8 millions d’euros (5,2 milliards FCFA et du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) à hauteur de 300 000 euros (environs 200 millions F CFA).
Il bénéficie également du soutien du gouvernement du Bénin et des communes.
Par ce premier vol de prise de vues aériennes, le Bénin amorce dans sa cartographie numérique, avec le renouvellement de l’ancienne génération de cartes datant des années 60. Il vise également la mise à disposition de cartes de base pour la réalisation de cartes thématiques et la délimitation de limites et des unités topographiques.
Les photographies aériennes alimenteront une base de données géographiques actualisées, un modèle numérique de terrain, des ortho-photos, des cartes topographiques et un géo-portail informatif sur Internet. Des éléments utiles pour l’établissement de cartes topographiques détaillées de grande précision, la gestion des ressources naturelles, la lutte contre les inondations, les effets néfastes des changements climatiques et la gestion des catastrophies naturelles; l’agriculture, la planification urbaine, l’aménagement du territoire et bien d’autres utilités.
Didier Pascal DOGUE