L’affaire Pierre Urbain Dangnivo étant bouclée, le peuple attendait impatiemment les assises pour se fixer sur la culpabilité ou non du sieur Alofa, présumé assassin de Dagnivo, quand il apprend avec surprise la disparition miraculeuse de ce dernier. Me Raoul Placide Houngbédji éclaire sur les implications juridiques de cette évasion qui laisse plus d’un pantois.
24heures : Me Raoul Placide Houngbédji, l’affaire Pierre Urbain Dangnivo est bouclée et les juges étaient sur le point d’organiser les assises quand on apprend subitement l’évasion du présumé coupable M. Alofa de la prison d’Apro-missérété. Les assises peuvent elles convoquées malgré la disparition du présumé assassin ?
Me Raoul Placide Houngbédji : L’idéale aux assises est que l’accusé soit présent à la barre pour répondre des faits qui lui sont reprochés. De façon générale, lorsque l’accusé est absent ou en fuite, généralement on fait un premier report pour essayer de le retrouver. Mais soyez rassurés. Si par extraordinaire on n’arrive pas à lui mettre la main dessus pour pouvoir le présenter devant la Cour d’assise, il y a ce qu’on appelle les procès d’assises par contumace. Donc il pourra bien être jugé même à son absence. Seulement il n’aura pas le droit de se défendre et de faire valoir éventuellement ses moyens qui peuvent peut-être aussi l’inocenté. Qu’il soit présent ou pas, la Cour a d’après les lois, le pouvoir de le juger l’accusé même en son absence.
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