C’est après analyses, enquêtes, et écoute de Léon Ahossi, Karimou Chabi-Sika et le gouvernement, que l’Autorité nationale de lutte contre la corruption a décidé de renvoyer le dossier de malversations au Cos/Lépi à la justice pour la suite. Cette décision, l’Anlc l’a fait savoir samedi dernier à la suite d’une déclaration de presse, tenue à son siège.
Selon Guy Ogoubiyi, président de l’Anlc et ses collègues, il convient de retenir que l’argumentaire des deux députés, après analyses et enquêtes, est si mitigé qu’il faille que la justice se saisisse du dossier de malversations au Cos/Lépi, afin que les Béninois y voient clair. Les conférenciers ont montré, preuve à l’appui, que le député Ahossi a démontré et soutenu ce qu’il dénonce. Des papiers justificatifs qui peuvent vraiment mettre de doute sur la moralité de son collègue qu’il accuse. Pour Guy Ogoubiyi, toutes les parties en conflit, ont été écoutées. A cet effet, les déclarations du député Comlan Léon Ahossi sont très graves et ne doivent pas être banalisées. Il trouve qu’en invitant l’Anlc à se saisir du dossier, le chef de l’Etat a montré sa volonté de lutter contre la corruption, conformément aux engagements régulièrement pris devant le peuple. Yayi Boni, a-t-il confié, entend ainsi faire mentir tous ses adversaires qui avaient prédit l’impunité dans cette vaste affaire de malversations et de blanchiment d’argent. Rappelons que tout est parti de la lettre ouverte du 27 janvier 2015 au chef de l’Etat, où l’honorable Léon Ahossi faisait état de relation d’affaires que son collègue Karimou Chabi-Sika aurait contractées avec l’opérateur technologique Gemalto qu’il a proposé au Cos-Lépi. Cette relation d’affaires aurait débouché sur des versements d’argent à la société Business Engineering au Bénin, dont serait actionnaire majoritaire son député Karimou Chabi-Sika.
Victor Nongni