Plus les échéances électorales approchent et plus les descentes sur le terrain du chef de l’Etat s’intensifient au point que de nombreuses personnalités influentes se réclamant de son écurie pensent et font croire aux populations qu’après lui, c’est lui. Erreur !
Thomas Boni YAYI est jusqu’au 4 avril 2016, le chef de l’Etat reconnu et accepté comme tel de tous les béninois. Et cela, personne ne peut le contester en dépit de tous les états d’âme. Aussi en sa qualité, il lui revient la prérogative de sillonner le territoire national pour aller à la rencontre des populations, pour la pose d’une première pierre, pour une inauguration ou pour procéder au lancement de… Tout comme, il peut déléguer les ministres concernés par les secteurs qui nécessitent son déplacement.
Trois échéances électorales de grande importance sont programmées en République du Bénin de 2015 à 2016. Il s’agit dans l’ordre, des élections législatives le 26 avril 2015, des élections municipales, communales et locales, le 31 mai 2015 et, la présidentielle en mars 2016. Trois échéances qui méritent la mobilisation des troupes pour réussir à faire élire le plus grand nombre de candidats et le prochain président de la République au profit de son parti. Ce qui suppose donc que les partis en lice s’y préparent.
Est-ce le sens qu’il faut donner aux présences de plus en plus marquées du premier magistrat de la Nation sur le terrain ? Si tel est le cas, ces présences qui prennent l’allure d’une précampagne devraient se justifier pour les deux élections de 2015. Tout au plus, elles peuvent valoir un coup de pouce au supposé dauphin du chef de l’Etat qui, dit-on, serait connu dans trois mois. Quelle que soit l’élection considérée, l’ombre de Thomas Boni YAYI plane sur les prochaines élections.
A ce sujet, il faudrait justement que les proches du président de la République comprennent bien qu’il est en train de finir son deuxième et dernier mandat constitutionnel. Que les choses soient bien claires, la Constitution béninoise n’a pas prévu une possibilité pour un 3ème mandat. Alors, qu’on cesse d’abuser et de tromper les populations en leur chantant à tout bout de champ les bonnes actions de Thomas Boni YAYI comme étant les meilleures et celles jamais mises en œuvre au Bénin. En bon démocrate respectueux de la Constitution de son cher pays le Bénin, ce pays qui lui a tout donné et auquel il essaie de donner le meilleur de lui-même, il ne saurait faire un parjure en ne respectant pas sa promesse faite devant la face du monde entier : quitter le pouvoir en 2016.
Kolawolé Maxime SANNY