Au terme de leur congrès extraordinaire tenu à Cotonou le samedi 14 février 2014 au Palais des Congrès de Cotonou , l’alliance Fcbe a rendu publique la déclaration politique dont le teneur suit.
FORCES CAURIS POUR UN BENIN EMERGENT
CONGRES EXTRAORDINAIRE PALAIS DES CONGRES DE COTONOU, LE 14 FEVRIER 2015
DECLARATION POLITIQUE
N°07 / FCBE / CEx/ 2015
Constituée à la veille des élections législatives de 2007, un an après l’accession à la magistrature suprême du Docteur Boni YAYI, l’Alliance Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) a tenu à Cotonou, les 18,19 et 20 octobre 2008 son Congrès de Refondation.
Ainsi, depuis son avènement sur l’échiquier national, l’Alliance FCBE a successivement participé aux élections législatives de 2007, municipales et communales de 2008, présidentielle de 2011 et législatives de 2011. Les différents résultats enregistrés au cours de ces compétions électorales ont définitivement établi les FCBE comme la principale force politique du Bénin.
En effet, tant au niveau local, communal que municipal, l’Alliance est fortement représentée depuis l’année 2008 par de nombreux élus locaux à savoir : 46 maires sur 77 ; 850 élus communaux et municipaux sur 1450 ; 13800 sur 26000 conseillers de village ou quartier de ville. A cela s’ajoutent quatorze (14) maires qui ont rejoint la majorité présidentielle au lendemain des élections de 2011.
Ces résultats ont permis à l’Exécutif de disposer à l’Assemblée Nationale d’une majorité confortable pour la mise en œuvre de la politique gouvernementale contenue dans le projet de société du Docteur Boni YAYI.
Le peuple béninois sait et apprécie positivement les efforts colossaux déployés par le Chef de l’Etat et son gouvernement depuis 2006 sur toute l’étendue du territoire national pour éradiquer la pauvreté, renforcer la cohésion nationale, accélérer la croissance économique à travers la construction d’infrastructures routières, portuaires, aéroportuaires, scolaires, sanitaires, énergétiqueset agricoles. Ces efforts se traduisent également par l’amélioration du climat des affaires, un taux de croissance économique soutenu, une gestion rationnelle de l’environnement par l’assainissement du cadre de vie et la mise en œuvre d’une bonne politique d’économie verte, à travers notamment le programme 10 millions d’âmes, 10 millions d’arbres.
En dépit de ces résultats élogieux ainsi enregistrés sur les plans politique, économique et social, les faiblesses de l’organisation politique dans notre pays sont persistantes. En effet, si des remèdes appropriés ne sont pas apportés à la question du multipartisme qui fragilise notre Alliance et l’ensemble de la classe politique et la question de la ‘‘transhumance’’ au sein de l’Assemblée Nationale, cela pourrait nuire à nos acquis démocratiques et aussi compromettre la stabilité politique et la paix tant indispensables pour poursuivre une marche ascendante et soutenue de notre pays vers l’émergence et le développement durable.
Au plan politique, on observe une résurgence des Alliances ethno-régionalistes qui ne permet pas le renforcement de la cohésion sociale et de l’unité nationale.
Le présent Congrès Extraordinaire de l’Alliance FCBE se tient dans un contexte marqué par un retard considérable dans l’organisation des élections communales, municipales et locales initialement prévues au mois de mars 2013.
Après plus de deux (2) ans de tergiversations et de manœuvres dilatoires, la LEIP a été enfin élaborée et affichée en vue de recueillir les dernières observations afin de rendre disponible la LEPI consensuelle le 25 février 2015 conformément aux directives de la Cour Constitutionnelle en date du 09 janvier 2015.
Profitant de ce retard, dont la responsabilité incombe à la classe politique, l’opposition en a profité pour poser des actes de déstabilisation de l’Etat et s’engager dans un projet aventuriste de mouvements de rue visant au renversement du pouvoir légitimement établi dans notre pays depuis 2011. A cette dérive politique, les FCBE ont opposé une farouche riposte pour montrer que le Chef de l’Etat continue de bénéficier de la confiance de notre peuple. C’est ce qu’il faut comprendre des dernières marches du 11 décembre 2014 organisées pour exiger des membres du COS-LEPI l’achèvement sans délai des travaux de correction de la LEPI et permettre ainsi l’organisation des élections programmées conformément à la décision de la Cour Constitutionnelle.
La question de l’amendement de notre loi fondamentale continue de faire l’objet d’agitations politiques. Elle est annoncée comme un thème de campagne par nos adversaires politiques. L’argument tient à ceci que ce projet d’amendement est appelé à servir de lit pour un troisième mandat au profit de notre leader charismatique, Dr. Boni YAYI. Cela serait, à leurs yeux, l’enjeu unique des prochaines élections législatives.
Cette présentation de ce projet d’amendement de notre loi fondamentale est volontairement tronquée et insidieusement manipulatrice.
La vérité est que le projet d’amendement de notre loi fondamentale déposée par l’Exécutif repose sur trois objectifs exclusivement, à savoir :
- La constitutionnalisation de la Cour des Comptes ;
- La constitutionnalisation de la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) ;
- L’imprescriptibilité des crimes économiques.
Ces objectifs restent, aux yeux de notre Alliance, incontournables. Ils visent la construction, la modernisation de la gouvernance économique et politique de notre pays.
Du fait que ces trois amendements n’ont pas été pris en compte jusqu’à ce jour, notre pays a malheureusement subi des conséquences désastreuses pour notre économie et pour notre développement. Ainsi, nous avons déjà enregistré en 2015, le départ du Royaume du Danemark comme partenaire financier du Bénin ce qui s’est traduit par la perte d’un appui budgétaire d’un montant de vingt (20) milliards dont le Gouvernement ne pourra disposer pour les infrastructures sociales (dispensaires, écoles, hydraulique villageoise etc…) au profit de nos populations.
D’autres pays pourraient suivre si la Cour des Comptes censée certifier la bonne utilisation des deniers publics et la reddition des comptes de l’Etat n’est pas constitutionnellement créée. Face à ces grosses difficultés qui pointent à l’horizon, pouvons-nous ou devons-nous rester sans un sursaut patriotique pour dépasser nos intérêts partisans ?
Nulle part, ces amendements ne touchent aux fondamentaux de notre constitution repris dans l’article 6 de la loi portant conditions de recours au référendum et la Décision DCC 14-199 du 20 novembre 2014.
En tout état de cause, l’Alliance Forces Cauris pour un Bénin Emergent, réunie en Congrès le 14 février 2015 soutient cette initiative du Chef de l’Etat et de son Gouvernement et se tient mobilisée pour œuvrer à l’aboutissement de cette importante réforme politique. Notre Alliance demande au Gouvernement de ne point retirer ce projet de l’Assemblée Nationale, cette dernière ayant la responsabilité historique de lui donner la suite qu’elle jugera utile.
C’est dans cette ambiance que se tient notre congrès de clarification et de mobilisation des forces politiques et sociales restées fidèles à la Vision et au Projet de Société du Docteur Boni YAYI, leader charismatique de l’Alliance FCBE.
Ce congrès se tient également dans un contexte international marqué par la persistance de la crise financière et économique qui sévit depuis 2008 et dont les effets fragilisent les économies et les tissus sociaux surtout dans les pays les moins avancés à travers le chômage des jeunes, la précarité de l’emploi et la pauvreté des femmes.
Au plan de la sécurité internationale, l’humanité est menacée par la recrudescence des mouvements djihadistes, le terrorisme et l’intolérance religieuse commettant des assassinats et des actes d’une violence rare dont sont victimes les paisibles populations en particulier les enfants et les femmes.
De tout ce qui précède, l’Alliance FCBE lance un appel à tous les partis politiques, aux personnalités, aux mouvements et associations engagés aux côtés de Président Boni YAYI à se mobiliser pour :
1. défendre et pérenniser les acquis démocratiques de la Conférence des Forces Vives de la Nation de février 1990 en vue de l’enracinement de la démocratie et de l’Etat de droit dans notre pays, le Bénin ;
2. soutenir les actions du Chef de l’Etat et de son gouvernement engagées depuis avril 2006 dans la voie de la construction et du développement d’un Bénin uni, pacifique, prospère, de stabilité et de paix ;
3. pérenniser les acquis économiques et socioculturels des deux quinquennats du Docteur Boni YAYI ;
4. remporter, dans la paix et la compréhension mutuelle, des victoires encore plus grandes au terme des prochaines élections législatives, communales municipale et locales de 2015 et la présidentielle de 2016 ;
Le Congrès lance un appel à la classe politique, à la société civile notamment aux forces sociales et syndicales, aux confessions religieuses et aux chefs traditionnels à développer la concorde, la fraternité, la paix et l’amour du prochain pour faire du Bénin, notre Patrie commune, un havre de paix et une terre de tolérance religieuse, de démocratie et de liberté.
Le Congrès des FCBE salue enfin les efforts de la communauté internationale et l’encourage à prendre toutes les dispositions utiles pour mettre hors d’état de nuire les hordes de terroristes et de djihadistes qui constituent un grave danger pour l’humanité.
Fait à Cotonou, le 14 février 2015
Le Congrès Extraordinaire