Me Lionel Agbo est attendu ce matin au cabinet du Procureur de la République près du Tribunal de première instance pour être entendu sur son agression. Après son empoignade avec un individu, vendredi dernier, il est invité à faire sa déposition afin qu’un procès soit ouvert à cet effet. Les deux antagonistes se sont échangés des coups violents ayant entraîné des blessures sur Me Lionel Agbo.
C’était une journée noire pour Me Lionel Agbo, le vendredi dernier. L’avocat et ancien porte-parole de Boni Yayi qui, faut-il le rappeler, avait été contraint à l’exil, a en effet été agressé. Les faits se sont déroulés dans les environs de son domicile sis au quartier dit de la Patte d’oie à Cotonou. Selon le récit des faits, Me Agbo avait reconnu son inconnu agresseur qui rodait depuis quelques temps autour de sa maison et l’a interpellé. Cela, dans le but de savoir les raisons de sa présence autour de son domicile. Et c’est alors que l’agresseur, un homme trapu de taille moyenne, s’est jeté sur l’avocat et l’a saisi par sa tenue puis a commencé par le violenter. Suite à cela, le garde du corps de Me Agbo est intervenu en assenant des coups à l’agresseur qui s’est aussitôt saisi d’une barre de fer avec laquelle il a asséné un coup à l’ancien candidat à la présidentielle. Ce dernier a perdu beaucoup de sang et a été conduit, tout ensanglanté, à la clinique Mahouna où il a été aussitôt pris en charge. Selon le médecin qui l’a soigné, Me Lionel Agbo « va bien » mais a besoin de repos. Avant de se rendre à l’hôpital, Me Lionel Agbo a, par appel téléphonique, porté plainte au Commissariat de Cadjèhoun qui a automatiquement envoyé des éléments pour constater les faits. Mais avant l’arrivée des hommes en uniforme au domicile de l’homme politique, l’agresseur de Me Lionel Agbo n’était plus là. Il s’était lui-même rendu au commissariat de Police de Cadjèhoun où il a été gardé à vue pour raisons d’enquête. Quelques heures après, le prétendu agresseur s’est rendu au commissariat de Police de Cadjèhoun pour faire sa déposition. En effet, il s’est plaint d’avoir subi des coups et blessures de la part de Me Lionel Agbo et de son garde de corps.
Le commissaire de Cadjèhoun a donné hier un point de presse pour dissiper les malentendus sur le sujet. En effet, dans les coulisses, cette agression faisait l’objet d’une récupération politique. Selon les rumeurs, cette agression est un coup politique surtout à un moment où l’affaire Dangnivo a ressurgi avec la mystérieuse évasion du présumé assassin.
Madou Gabin HOUNSA/Le Grand Matin