La volonté de retrouver le présumé assassin de Urbain Pierre DANGNIVO est très sérieuse. A cet effet, une forte récompense de 100 millions de FCFA est offerte à toute personne qui le localiserait ou le retrouvera selon le communiqué actuellement télédiffusé par bande annonce sur des chaînes de télévision. Wanted.
Wanted, tel est déclaré le présumé coupable ALOFA! C’est désormais par bande passante que des téléspectateurs lisent sur l’écran de leur poste téléviseur le message rendant officiel la recherche lancée contre le nommé ALOFA Codjo Kouassi. Il est recherché dans l’intérêt supérieur de la Nation et une forte récompense de 100 millions de FCFA est promise à qui aidera à le localiser ou à le retrouver On le voit, la recherche du présumé assassin de DANGNIVO change de forme. La chasse est lancée à l’homme qui défraie aujourd’hui la chronique, et qui est à ce jour, l’homme le plus recherché du Bénin. Mais ce que le message ne précise pas, c’est de savoir s’il faut le retrouver mort ou vivant.
À voir la manière dont ce fameux dossier est traité, il est à craindre que ce soit de la publicité gratuite qui est faite à un charlatan qui en a vraiment besoin, pour être resté au violon pendant un peu plus de 4 ans. Durant son séjour carcéral, quelles étaient ses activités et qui sont ceux qui lui rendaient visite? N’eut été son évasion que, plus personne ou presque ne se rappelait encore du dossier. Puisque, rien n’a filtré sur son incarcération. Pour certaines personnes, ce n’est rien d’autre qu’un scénario mal monté pour distraire l’opinion. La certitude de retrouver le présumé assassin devient de plus en plus incertaine étant entendu que, tout prisonnier évadé met tout en œuvre pour ne pas être repris. Surtout pas un de son acabit. Maintenant que la course a commencé, il faut savoir si c’est un sprint ou une course de fond. Qui d’entre l’évadé et l’Etat béninois sera le plus rapide et le meilleur ? C’est là que se trouve toute la complexité du dossier puisque, l’évadé mettra tout en œuvre pour protéger sa fuite alors que, de son côté, le gouvernement tient absolument qu’il soit retrouvé. Pendant que la course se déroule à grande vitesse, on s’interroge sur le cas du témoin clé qui devrait être éminemment entendu, et dont les confessions feraient avancer le dossier. En l’état actuel des choses, jusqu’où conduirait cet imbroglio judiciaire. Il serait de bon ton que l’opinion nationale soit maintenant régulièrement informé puisque, entorse a été faite à la pratique judiciaire en communiquant sur un dossier supposé instruit. La nouvelle de l’évasion court les bouches certes. Mais qu’en est-il réellement ? Etait-il devenu gênant ? Serait-il vraiment le cerveau de présumé assassinat ou un bouc émissaire qui joue bien son rôle ? Le sieur ALOFA Codjo Kouassi s’est-il évadé réellement ? L’évasion du présumé assassin n’aurait-elle pas été organisée et si oui, par qui ? N’aurait-il pas été réduit au silence définitivement, un acte qui justifierait alors que la supposée évasion soit maquillée en évasion ? Son palais carcéral où, il mènerait une vie de prince s’il s’avérait que les informations étaient exactes, est-il devenu subitement inconfortable pour qu’il ne s’y plaise plus au point d’échafauder son plan d’évasion ? L’implication du gouvernement dans la diligente procédure de recherche du présumé assassin, amène à se poser la question de savoir quelles sont les raisons profondes qui poussent le gouvernement à s’impliquer à ce point dans les recherches et sa volonté de faire sa lumière sur ce dossier qui semble de plus en plus nébuleux ! Comment expliquer alors que le gouvernement offre cette forte récompense de 100 millions de FCFA à qui le retrouverait ou aiderait à le localiser ? Qu’est-ce qui justifierait le fait que le chef de l’Etat avait promis, au moment des faits, aux parents du disparu, de leur retrouver et de leur ramener leur fils saint et sauf !
Avec toute l’ampleur que prend ce dossier, il ne serait pas exagéré de dire qu’il est un dossier politique. Plus les jours passent, plus les interrogations se multiplient. En attendant toute nouvelle information, les uns patrouillent et l’autre court, se terre et court toujours.
Kolawolé Maxime SANNY