Le coordonnateur de l’Unité de coordination de la formulation du 2e programme et du suivi des réformes de MCA-Bénin (UCF), Samuel Batcho, a convié, vendredi 13 février dernier, universitaires, maires, acteurs du secteur des énergies renouvelables et hommes d’affaires à une séance d’échange d’idées. Elle a porté sur la présentation des axes dudit programme et le lancement de l’Avis à idées de projets d’énergie électrique au Bénin.
Des réflexions en vue de propositions pour des solutions d’énergie propre hors réseau dans le cadre des orientations pour la finalisation du 2e compact du Bénin. C’est ce qui a justifié cette rencontre du coordonateur Samuel Batcho avec les acteurs à divers niveaux du secteur concerné.
Une salle pleine aux deux tiers puis se remplissant jusqu’à être comble a accueilli, vendredi 13 février dernier, les invités à la séance. Nul n’ignore l’importance, la place et le rôle de l’énergie dans le développement d’une nation, a indiqué Samuel Batcho, rappelant la croissance démographique et les besoins subséquents qui demeurent un sujet de grande préoccupation.
De plus, beaucoup de personnes ne disposent pas d’énergie suffisante et 25% seulement des Africains ont accès à l’énergie moderne, a fait observer le coordonnateur de l’UCF/MCA. Comment faire pour apporter de l’électricité en quantité suffisante aux populations, que faire pour assurer une meilleure conservation des vaccins pour une meilleure santé, pour avoir des salles de cours mieux éclairées, le tout sans nuire à l’environnement. Telles sont entre autres, les interrogations et réflexions auxquelles les participants à la séance ont été conviés par l’UCF/MCA et le Millennium Challenge Corporation (MCC).
En attendant que le 2e Compact ne soit signé en décembre 2015 et sa mise en œuvre ou opérationnalisation en 2016, Samuel Batcho a précisé que le programme qui porte sur un montant de 300 millions de dollars US s’étend sur 5 ans biens comptés.
Un exposé qui a été savamment complété et soutenu par les communications et explications de Gabriel Dégbègni, responsable Infrastructures et Grégoire Zinsou, assistant du coordonnateur.
La question du déficit énergétique
Pour eux, un tiers seulement de la population du Bénin a accès à l’énergie électrique. La demande continue de croître rapidement et doublera selon les prévisions, dans les 5 prochaines années. Cependant, les sources d’approvisionnement sont loin d’être suffisantes. Le défi, rappellent-ils, réside dans la démarche du gouvernement du Bénin qui explore de nouvelles sources nationales de production d’énergie aussi bien pour alimenter les consommateurs raccordés au réseau électrique que ceux qui sont hors réseau.
Ainsi, poursuivent-ils, le Compact MCC du Bénin aidera à apporter des solutions portant sur le réseau électrique existant et des solutions hors réseau afin de faire face aux déficits énergétiques du pays.
C’est donc dans ce cadre que, précisent-ils, MCC et UCF souhaitent recueillir des informations et idées sur de potentiels projets portant sur l’un des domaines d’intervention suivants :
Infrastructures publiques essentielles telles que les installations de traitement et de pompage d’eau, des hôpitaux, des cliniques, des universités, des écoles et des ports ;
La production et la distribution de l’énergie électrique au niveau des communautés et communes pour fournir des équipements /systèmes appropriés ;
La production et le stockage au niveau des ménages, pour créer des entreprises viables spécialisées dans l’importation, l’installation et la réparation des kits photovoltaïques et autres technologies disponibles.
Des mesures en matière d’efficacité énergétique, car les kits et équipements économes en énergie réduisent les coûts globaux pour les consommateurs d’électricité et les demandes d’électricité au réseau électrique. Il s’agit de développer et de déployer des modèles d’appareils et autres équipements économes en énergie à destination de l’ensemble des utilisateurs, qu’ils soient des privés, des administrations ou des entreprises.
Au nombre des potentiels postulants, il faut compter, entre autres, selon Grégoire Zinsou et Gabriel Dégbègni, les institutions académiques, les groupes industriels, les organisations à but non lucratif et celles à but lucratif, les sociétés commerciales, les organisations confessionnelles et les organisations de la société civile.
Vu l’utilité de l’énergie et son importance pour le développement, il est souhaitable que tous les acteurs et partenaires se donnent la main en vue de la signature et de la mise en œuvre effective du 2e Compact MCC en faveur du Bénin.
Didier Pascal DOGUE
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