Il s’appelle Chabi YAYI, président de l’association "Solidarité Jeunes" et du "Cercles d’Action des Jeunes pour l’Avenir et la Refondation". Même étant le fils de l’actuel Président de la République du Bénin, l’homme ne manifeste aucun complexe vis à vis de ses compatriotes qui l’abordent partout avec la même simplicité comme ils le feraient avec un citoyen "ordinaire". Surpris par l’Agence de presse Afreepress au congrès extraordinaire des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) tenu le 14 février 2015 au palais des Congrès de Cotonou, l’homme s’est volontiers soumis à un exercice de questions réponse. avec nous
Lire ici, l’intégralité de cet entretien à bâton rompu réalisé avec ce jeune économiste et militant de la première heure des FCBE qui entend gravir un à un, les échelons du parti sans forcément faire valoir son nom de famille.
Afreepress : Bonjour M. Chabi YAYI, on remarque que vous êtes un jeune très sollicité par vos compatriotes et surtout très ouvert. Est-ce une qualité que vous pensez mettre au service de votre pays le Bénin ?
Chabi YAYI : Je commencerai par vous remercier pour cette opportunité. Je vous répondrai en disant que cette qualité est déjà au service du peuple béninois. Depuis quelques années, dans mes œuvres sociales en temps que jeune président d’une association dénommée "Solidarité Jeunes", découle mon engagement politique et citoyen. Donc, je voudrais réellement continuer à mettre ce talent que j’ai et mon énergie au service du développement de mon pays.
Afreepress : Qu’est-ce qui peut pousser un jeune comme vous à vouloir faire la politique ?
Chabi YAYI : Il faut reconnaître que nous les jeunes, nous représentons les deux tiers du pays au regard de la pyramide des âges. Même sur la liste électorale permanente informatisée, la moitié des électeurs ont moins de quarante ans. Il est donc normal que cette génération puisse se prendre en main et vouloir exister politiquement et socialement dans notre pays.
Afreepress : Est-ce qu’on peut dire que c’est un vivier de voix que vous voulez convaincre afin qu’il vote pour vous lors des prochaines élections législatives ?
Chabi YAYI : Non, je ne considère pas la jeunesse de mon pays comme un vivier de voix. Je considère plutôt que la jeunesse est une composante active à associer à la marche du Bénin. Je veux être leur représentant et je veux travailler pour eux et avec eux.
Donc, au-delà de l’aspect électoraliste, je suis un jeune et j’aimerais que la jeunesse puisse jouer son rôle et non plus être là pour remplir les meetings politiques. Elle doit décider de prendre son destin en main et jouer un rôle dans la vie politique de ce pays.
Afreepress : Parlant des FCBE, votre famille politique. Dites-nous ce qu’un jeune leader comme vous peut faire pour accompagner la nouvelle vision des FCBE qui tend vers un nouvel élan à impulser à l’avenir de votre pays ?
Chabi YAYI : En tant que jeune, en tant militant FCBE, je ne peux que mettre mon énergie pour pousser les autres à adhérer au parti. FCBE a permis à beaucoup de jeunes de s’illustrer. Nous avons un ministre des finances qui n’a pas quarante ans et d’autres directeurs aussi qui n’ont pas quarante ans. C’est ce régime qui à permis à ces jeunes de se montrer. Nous avons connu par le passé d’autres régimes qui n’ont pas permis aux jeunes de montrer leurs talents. Donc, moi je suis fier d’appartenir à une formation politique qui permet aux jeunes de s’illustrer car l’avenir nous appartient. Osons l’avenir !
Afreepress : Etes-vous d’accord avec le slogan qui est beaucoup employé par vos militants à ce congrès à savoir : « Après nous, c’est nous » ?
Chabi YAYI : Lorsqu’on dit « après nous, c’est nous », cela veut dire qu’après le départ du Chef de l’Etat, le parti reste. Je dis oui à cela et je suis d’accord. Lorsque vous regardez les grandes démocraties du monde entier, il y a des partis qui durent tous dans le temps comme aux USA avec le parti Démocrate et le parti des Républicains.
Alors pourquoi au Bénin l’actuel parti disparaîtrait lorsque son leader charismatique s’en irait ? Ce qui nous rassemble ici est plus grand que ce qui nous divise. Quel que soit notre problème, nous arriverons toujours à nous comprendre parce que nous avons traversé dix ans de combat, dix années de lutte, d’échec et de réussite. Lorsque notre leader partira, nous serons toujours là. Donc « après nous, c’est nous ».
Afreepress : Serez-vous candidat aux prochaines élections législatives ?
Chabi YAYI : Je ne peux pas me prononcer pour le moment par rapport à cette question parce qu’il serait hâtif d’annoncer une quelconque candidature sans le soutien de ma famille politique. Je pense qu’une telle annonce ne se fera qu’après consultation de mon parti. S’il estime qu’en tant que jeune, je peux apporter une valeur ajoutée à la liste, je le ferai. Dans le cas contraire, j’apporterai mon soutien indéfectible aux autres sans forcément être candidat.
Afreepress : En clair, vous avez l’ambition de faire de la politique.
Chabi YAYI : En réalité, lorsqu’on parle de la politique ou des gens qui font la politique comme dans la Grèce antique, c’est toute personne qui entend aider son pays et être au service de son pays. Alors si aider son pays c’est faire la politique, alors là je la ferai.