Les Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) sont résolument engagées à toujours marquer l’univers politique béninois comme étant la principale formation politique. Même après le départ du pouvoir de leur leader charismatique, le président Boni Yayi, elles ont décidé de maintenir le cap. Les ténors et militants de base ont décliné samedi dernier leurs ambitions pour le futur. C’était à l’issue du 1er Congrès extraordinaire de l’alliance tenu au Palais des Congrès de Cotonou. Un congrès couplé d’un géant meeting au Stade de l’Amitié et marqué par la présence du leader des Cauris, le Président Boni Yayi.
Ils étaient des milliers de militants venus de toute l’étendue du territoire national à se mobiliser autour des ténors pour ce que les organisateurs appellent congrès de remobilisation et de restructuration. Si le vent cauris a soufflé pour la 1ere fois en 2006 avec l’avènement au pouvoir du président Yayi Boni, Les Fcbe après bientôt 10 ans de gestion du pouvoir d’Etat n’entendent pas laisser voler en éclats les acquis du président Boni Yayi en faveur de l’émergence du Bénin. Et l’objectif du Congrès est clair. Remobiliser la troupe, pérenniser les valeurs inculquées par le chef de l’Etat, maintenir l’alliance comme principale force politique du pays.
Pour le président du comité d’organisation, Komi Koutché, ce Congrès extraordinaire se présente comme un nouveau départ pour l’Alliance. D’où le nouveau slogan : « Nouvel élan pour un Bénin nouveau ». Selon lui, l’alliance Fcbe ne va pas subir le même sort qu’ont connu certaines alliances du pays dans le passé. Etant la principale formation politique du pays, puisque représentée sur toute l’entendue du territoire national, l’alliance par le biais de son leader a fait l’option d’œuvrer pour l’émergence économique du pays et veut rester collée à sa vision. Elle ne veut pas, réplique le président du comité d’organisation, donner raison aux adversaires politiques qui pensent qu’elle disparaitra après Boni Yayi. L’alliance veut demeurer encore longtemps sur le paysage politique béninois et pérenniser les acquis du chef de l’Etat. Toutefois il reste des problèmes à régler, selon lui. Si l’alliance doit rivaliser sur le terrain avec d’autres partis, pour Komi Koutché, elle n’a pas d’adversaires. Les adversaires selon lui restent les contradictions internes. « Je voudrais nous inviter à taire nos contradictions internes. Ce qui nous uni me semble plus fort que ce qui peut nous diviser. S’il y a un idéal que nous devrions poursuivre c’est comment nous mettre ensemble pour être plus fort. Si nous sommes forts, quelque soient ceux qui exercent le pouvoir, nous allons pouvoir nous retrouver. Si nous sommes forts, nos adversaires ne pourront pas nous pénétrer. Aujourd’hui, ce qui se dessine, les Fcbe n’ont pratiquement pas d’adversaires, nos adversaires, ce sont nos contradictions internes que nous avons. Cette occasion est donc une occasion rêvée pour pourvoir taire ces contradictions pour que nous puissions nous projeter valablement sur le futur. C’est à cette seule condition que nous sommes en mesure de montrer au président Boni Yayi qui a tout donné pour ce pays qu’il a travaillé avec des gens qui sont conscients du succès qu’il a enregistré et qui sont prêts à perpétuer les acquis de ce succès pour pouvoir les pérenniser pour le bonheur des béninois », indique le président du comité d’organisation. Il décline les objectifs en trois points. « Remobiliser la troupe cauris, restructurer l’alliance et pérenniser les acquis du président Boni Yayi ». Il s’agit des acquis qui ont permis de mettre le Bénin sur l’orbite du développement. Il sera complété par le coordonnateur Eugène Azatassou qui pense que le Chef de l’Etat s’est beaucoup donné pour le pays et qu’il faut tout faire pour sauvegarder ses acquis. Selon lui, de l’émergence à la refondation, le Bénin avait tout pour se mettre sur orbite du développement. A l’en croire l’alliance Fcbe qui devrait jouer le rôle d’éducation et d’éveil de la population pour accompagner le chef de l’Etat n’a pas su s’organiser dans ce sens. D’où la nouvelle dynamique d’un nouvel élan pour un Bénin nouveau. Il a appelé tous les militants à se remobiliser pour accompagner le chef de l’Etat à finir paisiblement son mandat et poursuivre la mission. Pour cela, il va falloir conserver le choix idéologique de l’Alliance et œuvrer pour un développement accéléré du pays afin de faire aboutir les réformes engagées. Il invite les militants et tous les béninois à la culture du travail bien fait et la propension à se consacrer à son pays. Pour accompagner le développement du pays, précise Eugène Azatassou, la vision de l’alliance, c’est de demeurer pour très longtemps la première force politique du pays. « On voit bien qu’il est réel que ce congrès même extraordinaire fait prendre à l’alliance Fcbe un nouvel élan pour un Bénin nouveau », conclut-il tout en appelant tous les militants à la mobilisation.
Trois commissions ont travaillé pour les grandes résolutions de ce congrès. Il s’agit de la commission chargée des orientations électorales, celle chargée de l’actualisation et du renforcement des textes de la formation politique et enfin la commission chargée de la communication. Il ressort de ce congrès que l’Alliance s’inscrit dans la durée afin de poursuivre les actions du chef. Aussi pour les prochaines élections, travailler pour une majorité confortable à l’assemblée et contrôler la plupart des mairies pour les communales. Il faut aussi souligner que parmi les grandes décisions prises lors de ce Congrès, le projet de révision de la constitution est toujours partagé par les Cauris. Ils soutiennent le chef de l’État et lui demandent de maintenir la lecture du projet à l’Assemblée Nationale. Cette démarche n’a rien à voir avec le maintien de leur leader au pouvoir. Boni Yayi en 2016 partira rassurent les conférenciers. Sa vision reste la modernisation de la constitution afin de la conformer aux défis de l’heure. L’émergence économique du pays.
Un géant meeting pour remobiliser les militants
Après le congrès extraordinaire, un géant meeting a été organisé au stade de l’amitié pour remobiliser les militants cauris venus de tous les coins du pays. C’était en présence du chef de l’Etat qui a une fois de plus devant plus de 40.000 militants exprimé sa volonté d’œuvrer pour l’émergence du pays. Il a appelé à l’amour de la patrie et à la cohésion nationale. Selon lui, seule l’unité nationale et le travail bien fait peut aider le pays à maintenir l’ascension de l’émergence économique.
Ils ont dit…
Sabai Katé, ancien ministre
« C’est un grand jour que nous sommes en train de célébrer aujourd’hui. Une famille qui ne va pas à des concertations est une famille qui est appelée à se disperser. Je vois que ce matin, la forte mobilisation témoigne que le chef de l’Etat a beaucoup de monde derrière lui. Comme il l’a souvent dit, ensemble on est fort. Vous savez qu’à la veille des positionnements, une telle rencontre peut adoucir les contradictions »
Emile Kougbadi de la 9ème circonscription électorale
« … en nous organisant mieux, nous pouvons aller très loin »
« Nous sommes là pour prendre un nouvel élan pour la remobilisation de la troupe. Ceci parce que les gens ont prédit la disparition des Fcbe après les deux mandats du président Boni Yayi en comparaison à la disparition de l’Union pour le Bénin du Futur après la fin du mandat du général Mathieu Kérékou. Nous avons comme vous l’avez constaté dans la salle examinée le chemin parcouru. Nous nous sommes rendu compte que le bilan est élogieux. C’est ça justement qui nous donne l’espoir qu’en nous organisant mieux, nous pouvons aller très loin »
Bernadin Aligbonon, Coordonnateur Fcbe Bohicon
« C’était nécessaire qu’on se retrouve pour … faire le point avant les élections »
« Mes impressions sont très bonnes. Vous êtes d’accord avec moi que dans la salle il y avait de l’ambiance…. C’était nécessaire qu’on se retrouve pour discuter et faire le point avant d’aller aux élections. C’est le principe dans tout état major politique. Quand vous voyez l’ambiance et la mobilisation des militants, vous êtes d’accord avec moi que tout ira bien et que c’est le Bénin tout entier qui gagne ».
Brieux NOURENI