Le parti Alternative citoyenne n’est pas surpris par la volonté des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) de maintenir à l’Assemblée nationale le projet de révision de la Constitution. Selon son Secrétaire général, Orden Alladatin, interrogé lundi 16 février 2015 sur la déclaration du coordonateur des Fcbe, il a fait comprendre que Eugène Azatassou a le mérite de convaincre les sceptiques.
Ceux-là qui ne croyaient pas que le régime de Yayi Boni n’avait pas encore abandonné sa volonté de réviser la Constitution du 11 décembre 1990. Cette déclaration met à nu, pense Alternative Citoyenne, le vœu réel des Fcbe de modifier la loi fondamentale au cas où l’alliance au Pouvoir parvenait à avoir la majorité qualifiée à l’issue des élections législatives. Les Fcbe n’ont pas caché leur intention d’avoir 50 députés.
Prise de responsabilités
Cette volonté de maintien du projet de révision de la Constitution passe mal auprès du parti de maître Joseph Djogbénou. « Voilà un Pouvoir finissant mais qui s’obstine à toucher notre loi fondamentale », a laissé entendre le Secrétaire général d’Alternative Citoyenne. Pour Orden Alladatin, ce projet de révision ne s’intéresse qu’à des « vétilles », car ce qui est prévu dans le projet de révision de la Constitution déposé à l’Assemblée nationale n’est pas susceptible de consolider la démocratie ni d’impacter positivement le développement. C’est pourquoi, ce dernier croit que c’est la population qui doit prendre ses responsabilités. « Ce ne sont pas les hommes politiques, ce sont plutôt les populations qui, conscientes de cette volonté du régime en place, doivent trancher le 26 avril prochain », a-t-il conclu.
Reliou Koubakin