« Le Chef de l’Etat n’est ni de près ni de loin mêlé à cette histoire…..il faut que les Béninois sachent raison gardée et cessent de peindre chaque fois en noir le Président de la République… ». C’est la déclaration qui a été faite hier lundi 16 février 2015 par M. Louis Philippe Houndégnon, Directeur général de la police nationale reçu de façon surprise sur l’Ortb. Comme si cela ne suffisait pas, le «Super flic» a sauté pieds joints à Canal 3 pour défendre la même thèse. «Ce qui est arrivé à Me Lionel Agbo est ce qu’on appelle en langage policier les faits de délinquance de rue», a dit notre «Jack Bauer» national. Dans un commentaire totalement malveillant, le Directeur général de la police nationale a fait état de ce que le bois utilisé par le supposé agresseur de Me Agbo est un « bout de bois de Dieu ». Pourquoi autant d’agitations ? Pourquoi ce haut fonctionnaire de la police nationale doit-il se comporter de la sorte toutes les fois qu’il y a une situation confuse dans laquelle des soupçons sont portées contre le régime du changement ? Que dira et que fera Louis Philipe Houndégnon s’il arrivait qu’une personnalité proche du régime du changement est agressée ? Voilà autant d’interrogations qu’il convient d’élucider très rapidement car, trop commence par devenir trop. Lorsqu’il y a eu ce dossier relatif à la tentative d’empoisonnement du Chef de l’Etat, le premier à apporter les preuves pour accabler les supposés auteurs de ce crime est Louis Philipe Houndégnon. Lorsque le Président Martin Assogba de l’Ong Alcrer a été attaqué, c’est le même Louis Philipe Houndégnon qui est monté au créneau pour dire que cette tentative d’assassinat serait liée à un supposé conflit domanial qui oppose Martin Assogba et certaines personnes. Dans la foulée, il a livré des présumés auteurs de la tentative d’assassinat au Procureur de la République près le Tribunal d’Abomey-Calavi. Ce dernier a refusé de se prêter au jeu du Commissaire-Avocat-défenseur du régime du changement. A vrai dire, le jeu auquel se livre à répétition le Commissaire Louis Philipe Houndégnon est agaçant. Il risque d’ôter toute sincérité au procès verbal que le policier enquêteur amènera à produire au Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Cotonou dans ce dossier.
Euloge Badou