Boniface Loko, l’agent immobilier (démarcheur) et présumé agresseur de Maître Lionel Agbo, est en prison depuis hier. C’est suite à une décision du procureur de la République, prise au cours d’une audience au sujet de sa plainte.
Coups et blessures volontaires ; voilà le chef d’accusation qui l’a conduit à la prison civile de Cotonou, hier mardi 17 février 2015. Il devra rester à la maison carcérale pendant quelques jours, le temps de se calmer, peut-être avant d’être jugé. Sa prochaine audience est pour le lundi prochain à 8h30 au tribunal de Cotonou. Selon nos informations, le présumé agresseur de maître Lionel Agbo, devant le procureur, a adopté des comportements suspects. Sa réaction depuis le commissariat, lors d’une audition, n’a pas été correcte, d’après nos sources. Le procureur de la République l’a (le plaignant) placé sous mandat de dépôt. Les deux parties se retrouvent lundi pour le jugement.
Boniface Loko a eu un incident avec Maître Lionel Agbo, le vendredi 13 février 2015 au quartier Patte d’Oie. L’avocat et ancien porte-parole du président Yayi Boni s’est vu blessé au front. Son présumé agresseur s’est rendu au commissariat de police où il a été gardé à vue jusqu’à hier, avant d’être présenté au Procureur de la République. Il était allé à la police se plaindre contre Me Agbo qu’il accuse l’avoir giflé injustement. Finalement, c’est lui-même qui se retrouve en prison avec comme chef d’accusation : coups et blessures volontaires.
L’erreur du Dgpn et du Ministre de l’intérieur
Les réactions du ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et des cultes et ensuite du Directeur Général de la police nationale risquent d’aggraver la situation du sieur Boniface Loko, présumé agresseur. Un incident s’est produit entre deux citoyens. Me Agbo, jusqu’au lundi matin où Le Dgpn était sur les plateaux de télévision pour parler du dossier n’avait pas encore fait sa déposition. Il n’a dit à aucun média que son acte est une manipulation du régime Yayi Boni. C’est vrai que des rumeurs ont circulé et certains correspondants locaux de médias internationaux ont fait échos de cette affaire, mais il n’y a pas eu une version officielle. Même à la presse nationale, c’est le plaignant seul qui a parlé. Mais déjà les deux autorités ont pris d’assaut les médias pour défendre le président de la République. Ils ont donné au dossier (banal), une allure qui risque de mal tourner pour Boniface Loko. Nul ne doute du travail que fera la justice ; mais l’allure donnée à cette affaire obligerait le juge à appliquer la loi et même s’il devait avoir un regard bienveillant ( dans les règles de l’art) envers le plaignant, il est obligé de faire en sorte que des gens se calment. La décision, hier du Procureur est salutaire et vient calmer les esprits. Seulement, cela n’aurait peut-être pas été à ce niveau, si on laissait les deux citoyens se battre juridiquement pour régler leur différend, sans mêler le nom de Yayi.
F. F.